Les pisciculteurs entendus
Après des semaines de discussions, Québec et Ottawa se sont entendus pour accorder une aide d’urgence de 1,2 M$ aux pisciculteurs de la province, lourdement affectés par les effets de la pandémie.
Annoncée le 9 juillet, l’entente prévoit des sommes de 408 000 $ du provincial et de 612 000 $ du fédéral qui permettraient à une soixantaine de producteurs d’ensemencer des plans d’eau publics. Cette solution devrait minimiser la mortalité des poissons due aux surplus générés par la fermeture des restaurants et l’arrêt des activités de pêche au plus fort de la crise.
« Faute d’être admissibles au programme de récupération des surplus alimentaires, les pisciculteurs du Québec ont proposé un projet de “garde-manger vivant”, a déclaré Marie-Claude Bibeau, ministre fédérale de l’Agriculture. Considérant la situation extrême causée par la COVID-19, je trouvais important de leur apporter un soutien comparable aux programmes de gestion de risques qui sont accessibles aux producteurs agricoles. »
Par voie de communiqué, l’Association des aquaculteurs du Québec (AAQ) et la Table filière de l’aquaculture en eau douce du Québec (TFAEDQ) ont réagi favorablement à l’effort des gouvernements « L’aide offerte, bien qu’appréciée, est en deçà des demandes et à ce stade-ci, on ne peut présumer de la capacité des aquaculteurs à se prévaloir de cette offre compte tenu de la canicule actuelle », a toutefois nuancé Normand Roy, président de la TFAEDQ. Dans leurs représentations, initiées le 2 avril, les aquaculteurs réclamaient une aide de 2 millions de dollars.
L’AAQ et la TFAEDQ ont par ailleurs souligné que la crise a fait ressortir la nécessité pour leur industrie d’avoir accès, à l’instar des autres productions agricoles au Québec, aux programmes comme Agri-stabilité et Agri-Québec Plus offerts par La Financière agricole.