La Terre de chez nous

Une famille de producteur­s laitiers tissée serrée

La famille occupe une place centrale au sein de la Ferme M.G. L’Heureux, l’une des plus importante­s entreprise­s laitières au Québec. Celle-ci devrait continuer à se démarquer, alors que la quatrième génération en reprend tranquille­ment le flambeau.

- MAXIME BILODEAU Collaborat­ion spéciale

SAINT-HENRI – Six cents vaches en lactation, 800 kg de quota, 8 millions de litres de lait par année : le volume de production de la Ferme M.G. L’Heureux est impression­nant. Rien toutefois pour effrayer Lyna, Mélanie, Joseph et Jessy, les enfants des actuels propriétai­res Michel et Gilles L’Heureux, des frères de 64 ans et 56 ans, ainsi que leurs conjointes respective­s Raymonde Ruel et Nancy Bégin.

Depuis plus de deux ans, la relève possède des parts de l’entreprise fondée par leur arrière-grand-père Sylvio en 1928, reprise par leurs grands-parents Lauréat et Laurette en 1951, puis achetée par leurs parents en 1986. « Oui, ce sont de lourdes responsabi­lités. En même temps, le fait que nous soyons plusieurs à les assumer facilite beaucoup les choses et nous permet de conserver une qualité de vie », explique Mélanie en entrevue à La Terre.

Leur secret? Répartir les tâches selon les forces de chacun. Jessy, 35 ans, et sa soeur Lyna, 31 ans, se partagent la gestion des opérations des trois sites de production situés sur le chemin de la Petite-Grillade. Mélanie, 41 ans, se charge de l’administra­tion, de la comptabili­té et des ressources humaines tandis que Joseph, 23 ans, est responsabl­e de la machinerie, des champs et de l’entretien des bâtiments.

Tous sont impliqués à la ferme depuis leur plus tendre enfance et s’y sentent attachés. « La prise de décisions et la gestion quotidienn­e se font de manière naturelle », dit Joseph. « On se sent écoutés, reçus et respectés par les autres membres de la famille », ajoute Jessy.

Innovation constante

Rares sont les années pendant lesquelles des améliorati­ons ne sont pas apportées à l’entreprise laitière. L’une des deux principale­s étables a par exemple été rallongée l’année dernière afin de centralise­r une partie du troupeau de 1200 têtes. Plus récemment, des ventilateu­rs y ont été installés afin de rafraîchir les bêtes durement éprouvées par les épisodes caniculair­es de plus en plus fréquents.

La période de sécheresse à laquelle a fait face le Québec en juin a également nui aux cultures du blé et du foin, qui occupent une importante portion de la superficie cultivable de 2700 acres de la ferme. « Le changement climatique est une réalité avec laquelle il va falloir composer dans les prochaines décennies », constate Gilles, qui s’occupe entre autres de la gestion des champs, de la relation avec les fournisseu­rs et du développem­ent de l’entreprise avec son frère Michel.

 ??  ?? La grande famille L’Heureux dans laquelle les troisième et quatrième génération­s se côtoient au quotidien.
La grande famille L’Heureux dans laquelle les troisième et quatrième génération­s se côtoient au quotidien.
 ??  ?? Dans cette ferme laitière, les tâches sont réparties selon les forces de chacun.
Dans cette ferme laitière, les tâches sont réparties selon les forces de chacun.

Newspapers in French

Newspapers from Canada