Hydro fait d’une pierre trois coups
Pour la présidente-directrice générale d’HydroQuébec, Sophie Brochu, rendre une source d’énergie propre accessible au plus grand nombre de serriculteurs à un prix compétitif n’est pas banal. « On fait une pierre trois coups : on augmente l’autonomie alimentaire du Québec, on donne un bon coup de pouce à l’économie [post-COVID-19] et on améliore l’environnement », a-t-elle affirmé en entrevue à La Terre.
Son confrère Éric Filion, qui préside Hydro-Québec Distribution, soutient d’une part qu’un nouveau tarif spécial à 5,59 ¢/kWh est « très compétitif » par rapport aux autres sources d’énergie. Il affirme qu’en comparaison le prix moyen du propane pour les petites serres est de 8¢/kWh, celui du gaz naturel varie entre 5,6 et 8 ¢/kWh et le mazout se vend à 12,3 ¢/kWh. « L’aspect économique devient intéressant pour les serristes, mais ça devient aussi
l’option compétitive pour les gaz à effets de serre», indique-t-il.
La conversion à l’électricité des systèmes de chauffage de serres présentement alimentées par les énergies fossiles réduira les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie de l’équivalent de 15 000 voitures, soutient Mme Brochu.
Lorsqu’on lui demande pourquoi son organisation a attendu 17 ans avant d’accorder ce tarif aux producteurs en serre, elle répond à la blague que
ni elle ni Éric Filion n’étaient en poste il y a 17 ans.
Plus sérieusement, elle souligne que la pandémie du printemps 2020 a mis en lumière l’importance d’accroître l’autonomie alimentaire du Québec.