Une rude sécheresse
Malgré les précipitations des derniers jours, la sécheresse a causé des dégâts à l’ensemble des cultures au Québec.
La Financière agricole a noté une importante hausse des avis de dommages à l’assurance récolte au cours des deux dernières semaines, principalement pour les céréales, le maïs-gain et les protéagineuses. En date du 13 juillet, on comptait 1314 avis de dommages pour cause de sécheresse pour ce type de production. Dans son bilan de mi-saison, la Financière souligne que « le déficit hydrique persistant [a] empêché les plants de maïs de profiter pleinement de la chaleur » et que des signes de stress hydrique étaient apparents dans les champs. Dans les céréales, elle note aussi un faible tallage et une paille plus courte que la normale.
D’autres secteurs de production ont pâti du déficit hydrique, notamment les légumes de transformation (131 avis), les cultures maraîchères (61 avis), les fraises et les framboises (24 avis) et les pommes de terre (13 avis). Si l’irrigation a pu atténuer les effets de la sécheresse dans ces cultures, cela s’est fait à un coût élevé pour les agriculteurs.
Un comité, composé de représentants de la Financière, de l’UPA et du MAPAQ, a été d’ailleurs réuni pour la seconde fois le 14 juillet dernier pour surveiller de près la situation. Au cours des échanges, il a été envisagé d’effectuer une avance de paiement dans le cadre de la protection d’assurance récolte foin et pâturages à la mi-août. Le déficit hydrique a particulièrement mis à mal la première fauche de foin, avec des rendements variables et inférieurs aux normales dans la plupart des régions. La repousse de la seconde fauche s’annonce difficile, toujours en raison du manque d’eau.