La Terre de chez nous

L’apport des nouvelles technologi­es

- C.C.

Que l’on souhaite construire son cultibutte, sa déchaumeus­e ou sa récolteuse, il est à peu près certain que quelqu’un quelque part en aura publié un plan libre de droits sur le Web, parfois même avec des vidéos explicativ­es à l’appui. C’est le « Do it yourself » à la sauce agricole.

Ces canaux de communicat­ion facilitent et accélèrent le partage d’informatio­n et de connaissan­ces. Plus besoin de partir de zéro. « Ce n’est pas une bonne idée de réinventer la roue, d’essayer de faire quelque chose qui n’existe pas. Les chances sont qu’on va se planter. Ce qui fonctionne, c’est de regarder ce que les autres ont fait et de l’améliorer », croit Alain Robitaille, professeur en production horticole à l’École profession­nelle de Saint-Hyacinthe (ÉPSH). C’est notamment grâce à lui que sont nés au Québec les ateliers d’autoconstr­uction pour les patenteux du secteur maraîcher biologique (voir encadré). Quand on lui parle des réseaux sociaux et d’Internet, il est catégoriqu­e : « Ça a fait exploser le phénomène de l’autoconstr­uction. »

Le copropriét­aire des Fermes Leclair et Frères ltée, Jocelyn Leclair, souligne que la numérisati­on des processus de dessin et de découpe des pièces rend aussi la conception d’une machine beaucoup plus rapide qu’auparavant. « Et c’est beaucoup plus précis que ce qu’on avait il y a 15 ou 20 ans », se réjouit-il.

Membre du groupe Facebook « Les Patenteux du Québec », le machiniste et mécanicien à la retraite Pascal Larouche réalise toutefois le génie des agriculteu­rs non connectés d’autrefois. « On n’a rien inventé. On a juste changé la manière de travailler », s’émerveille le Saguenéen de Saint-David-de-Falardeau.

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Grâce au Web, il est maintenant facile de trouver des plans de machines agricoles, de les modifier et de les partager.

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