Femme d’hier et d’aujourd’hui
SAINT-PASCAL — Avant de devenir au milieu des années 1960 cette grande dame de la télévision que nous connaissons avec le magazine Femme d’aujourd’hui, Aline Desjardins a grandi près de la nature dans la petite ville de Saint-Pascalde-Kamouraska, au Bas-Saint-Laurent. Elle en garde de précieux souvenirs.
La petite Aline vivait tout près du milieu agricole. « Mon père, menuisiercharpentier, avait hérité de la terre familiale qu’il louait aux religieuses de la congrégation de Notre-Dame », dit-elle. Déjà animée par cette soif d’apprendre qui animera la journaliste plus tard, elle adorait visiter ses oncles agriculteurs pour voir comment les choses se passaient sur une ferme.
Née en 1934, Aline Desjardins se souvient de cette forme d’autarcie qui caractérisait sa communauté du temps où elle y vivait. Ses parents possédaient un grand jardin où on cultivait les légumes et à peu près tous les services importants étaient disponibles à Saint-Pascal.
Mme Desjardins a fait toutes ses études du primaire jusqu’à l’école normale et ménagère à l’Institut Chanoine-Beaudet (aujourd’hui l’école secondaire). Sportive, elle adorait jouer au tennis, mais aussi au baseball sur un terrain que ses frères avaient aménagé dans leur cour. « Je revenais parfois du tennis tellement rouge après m’être épuisée au jeu que je me cachais sous la galerie pour me laisser pâlir avant que ma mère me voie », raconte l’animatrice en riant.
Mme Desjardins a dû abandonner le tennis il y a quelques années, mais elle continue à pratiquer la marche à pied et l’aquaforme.
Débuts à la radio
Ce n’est pas très loin de sa ville natale qu’Aline Desjardins a fait ses débuts en radio. Elle est allée offrir ses services à la station de Montmagny, pour ne pas être au même endroit que sa soeur Marcelle qui travaillait déjà à CHGB La Pocatière. « J’ai appris mon métier sur le tas, comme on dit », ajoute la journaliste qui avait eu la chance de suivre des cours de diction à l’école.
Quand Aline Desjardins raconte ses années à Saint-Pascal, on ne sent pas de nostalgie. Elle en parle avec amour et gratitude. « Je suis contente d’être née à la campagne. Il y avait de l’espace, on était libres et on pouvait circuler comme on voulait sans se perdre », dit-elle.
Signe de l’affection réciproque de sa communauté, on retrouve l’empreinte de sa main moulée dans le béton du trottoir des célébrités dans le parc Ernest-Ouellet.
« J’ai attrapé le virus de la radio en allant voir travailler ma soeur à la station de La Pocatière. »