L’UPPA pour courtiser les femmes
Afin d’accroître le nombre de femmes qui s’impliquent au sein de l’Union des producteurs agricoles (UPA), le président Marcel Groleau souhaite que l’organisation change de nom et devienne l’Union des producteurs et productrices agricoles. Il a fait cette déclaration le 21 octobre dernier lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA du Saguenay–LacSaint-Jean. L’UPA pourrait ainsi devenir l’UPPA.
« On cherche avec la fédération des Agricultrices du Québec et les autres instances comment on pourrait être plus attractifs auprès des femmes. Nous avons créé la table de la mixité et de la relève. […] On priorise un plan d’action », a dit M. Groleau, en entrevue à La Terre. Il mentionne que les conseils d’administration de l’UPA et ceux de ses groupes affiliés comprennent seulement 15 à 18 % de femmes, une proportion qu’il aimerait doubler à court terme. Il ajoute que le gouvernement et plusieurs entreprises prennent les moyens d’atteindre la parité hommefemme. « L’UPA n’est que dans le même courant social. On ne fait pas exception. Et la jeune génération veut une organisation qui répond à ses attentes », soutient-il.
Pas évident de changer de nom
L’UPA est un nom connu au Québec. Le changer n’est pas une mince affaire. De plus, cela implique de refaire les logos et toutes les enseignes à travers la province, etc. Sans le chiffrer, il s’agit d’un investissement substantiel, reconnaît M. Groleau. La Terre lui fait remarquer que des agriculteurs plus conservateurs seront sûrement en désaccord avec ce changement de nom. « Tout changement heurte certaines personnes. Mais on s’y fait. Il faut l’expliquer. […] Les espèces qui ne changent pas finissent par disparaître. C’est l’évolution », répond M. Groleau.
Il précise cependant que le changement de nom n’est pas chose faite, en ce sens que ses membres n’ont pas encore voté de proposition formelle sur le sujet.