« C’était bio ou on ne prenait pas la relève »
David Boyer voulait reprendre la ferme paternelle avec sa conjointe Marie-Hélène Bélair. L’entreprise ne permettait cependant pas de faire vivre deux familles. La stratégie a alors été d’augmenter les superficies en culture et de les faire passer sous régie biologique afin d’accroître les bénéfices. « Avec le prix élevé des grains bio qu’on a eu au début et les bons rendements qu’on a obtenus dès le départ, le bio nous a permis de faire de l’argent. On a fini par quitter chacun son emploi [les deux étaient enseignants] », mentionne M. Boyer, de Saint-Liguori dans Lanaudière. Marie-Hélène ajoute qu’au-delà du plan d’affaires, une agriculture sans pesticides faisait partie des valeurs de ces parents de trois enfants également propriétaires d’un élevage de chiens de traîneau. « C’était bio ou on ne prenait pas la relève », tranche Mme Bélair, qui fait par ailleurs des études en agriculture. Le couple contrôle judicieusement les dépenses de sa ferme nommée AgroLiguori et applique les conseils du père de David de même que ceux d’un mentor en bio, le conseiller spécialisé Jean-Pierre Hivon. Les rendements en maïs-grain ont atteint une moyenne de 12,6 tonnes à l’hectare cette année. Il s’agit du rendement le plus élevé en bio de toute la clientèle de Jean-Pierre Hivon, précise ce dernier.
« Avec le prix élevé des grains bio qu’on a eu au début et les bons rendements qu’on a obtenus dès le départ, le bio nous a permis de faire de l’argent. »
– David Boyer