La Terre de chez nous

Parcours de vie

- CHRISTINE DUCHESNE MERCIER Rouyn-Noranda, Abitibi-Témiscamin­gue

Je suis originaire du Lac-Saint-Jean, ma région natale que j’aime tant. Mais, j’ai aussi un amour bien vivant pour l’Abitibi. Ma mère vient de Mont-Brun, en Abitibi, et mon père, du Lac-SaintJean. Dans ma vingtaine, mes choix de vie m’ont poussée à déménager dans la région natale de ma mère. Mon but était de faire de nouvelles études dans un domaine différent. J’étais technicien­ne de laboratoir­e, un métier que j’adorais et que j’ai exercé pendant 10 ans, mais qui ne me procurait plus autant de défis. Je me suis lancée dans de nouveaux horizons comme la santé-sécurité au travail à l’université et le travail social au cégep, mais sans accrocher plus...

Arrivée en Abitibi

C’est une amie que j’ai connue en Abitibi qui m’a fait découvrir l’univers fabuleux du monde équestre. Ç’a été mon premier contact avec les animaux de ferme, mais non pas le dernier. Passionnée et fascinée par ce nouveau monde tellement différent de la ville, j’ai alors décidé de m’impliquer pour en savoir plus sur l’agricultur­e. Est venue ensuite la rencontre de mon amoureux avec qui je partage mon quotidien depuis bientôt sept ans. Un homme passionné pour l’agricultur­e, mon mentor, mon collègue de travail. Il m’a transmis le meilleur de son savoir. Lui qui venait de démarrer à zéro sa production vache-veau quelques mois avant notre rencontre, il est aujourd’hui rendu à 145 vaches et prévoit encore une petite augmentati­on du troupeau avant 2021.

Il m’a beaucoup appris sur l’agricultur­e durant toutes ces années. Au fil du temps, sans m’en rendre compte et par plaisir, j’ai fini par assimiler la routine de la ferme et je m’implique toujours de plus en plus. Les projets de la ferme prennent forme et se succèdent année après année. L’entreprise grossit rapidement. C’est un univers plein de défis et de péripéties (des bonnes comme des mauvaises). En 2018, j’ai saisi l’occasion de suivre une formation à Ville-Marie en production animale. Ç’a été un autre bel apprentiss­age qui est utile autant pour moi que pour l’entreprise.

Temps plein? Temps partiel? Les deux!

Depuis 2019, je peux facilement dire que je travaille à la ferme à temps plein de jour et à temps partiel le soir dans mes contrats de ménage commercial, une fonction que j’occupe depuis 2012. Avoir deux emplois ne me fait pas peur puisque cela a toujours fait partie de mon quotidien. Aujourd’hui, je possède maintenant cinquante vaches et un taureau, sans oublier mes deux chevaux. Je possède aussi quelques terres agricoles et j’ai bien des projets!

Je conclus avec une phrase du cinéaste Tim Burton qui, pour la productric­e de vache-veau que je suis, résonne bien avec moi : « Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada