Tous les chemins mènent à la campagne
SAINT-JEAN-BAPTISTE – Depuis près de 30 ans, le couple formé par Marie Tifo et Pierre Curzi habite une propriété entourée d’arbres et de fleurs à Saint-Jean-Baptiste, en Montérégie. Même si les deux comédiens partagent l’amour de la campagne, ils ont suivi des routes bien différentes pour y arriver.
Née à Chicoutimi, Marie a eu ses premiers contacts avec le monde rural dès l’enfance. « Ma mère me mettait à bord du train pour aller chez ma grand-mère à Saint-François-deSales », raconte-t-elle. À la ferme, la jeune fille s’occupait surtout des poules et aidait à faire les foins. Elle visitait aussi un oncle qui avait un chalet sur le bord du Saguenay. « Là, c’était plutôt la villégiature, mais on allait acheter le lait et les oeufs chez les agriculteurs », se souvient Marie Tifo.
Pour le Montréalais Pierre Curzi, le contact avec la campagne s’est fait à 25 ans. « J’ai eu un coup de foudre qui ne s’est pas démenti depuis ce temps-là », dit-il. Avec sa première épouse, il a loué un chalet à Saint-Alexis-des-Monts, en Mauricie, où il a découvert la pêche et une passion pour les champignons. Pierre a aussi élevé des moutons pendant environ quatre ans.
De la ville à la campagne
Les exigences du métier de comédien ont fait en sorte que Pierre est revenu à Montréal et y a rencontré Marie Tifo. « On a vécu une dizaine d’années en ville avant d’acheter la propriété de Saint-Jean-Baptiste en 1993, où on a cultivé des annuelles en serre pendant 12 ans », souligne l’ancien député. Encore aujourd’hui, les Tifo-Curzi cultivent des plates-bandes et un potager pour le plaisir. Sans oublier la promenade du chien et les randonnées à bicyclette qui leur permettent d’explorer davantage leur coin de pays.
De 1998 à 2008, le couple avait l’habitude de louer une maison à Kamouraska, au Bas-Saint-Laurent. «Ça devenait trop difficile à cause des tournages l’été et on a dû arrêter d’y aller», lance Marie en précisant que plusieurs photos de leurs petits-enfants ont été prises sur le bord du fleuve.
«On est très actifs et on voyage beaucoup, mais le confinement nous a amenés à découvrir davantage notre maison et notre terrain», ajoute la comédienne. Amoureux de la nature, mais aussi de leur métier, Marie et Pierre ont toujours réussi à concilier les deux. «On a appris beaucoup de textes de théâtre et de séries dans le verger en face», se souvient d’ailleurs Pierre. La vie à la campagne à quarante minutes de Montréal représente un idéal dont le couple rêvait.
« L’étang devant la maison est fréquenté par les canards et les bernaches. On y voit aussi des chevreuils et des renards. »