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Distribute­ur automatiqu­e de lait : ce qu’il faut savoir

- MARIE-EVE ROBERT, AGR. Enseignant­e au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et conseillèr­e spécialisé­e pour l’élevage

Avec l’introducti­on des technologi­es pour l’élevage des animaux, de plus en plus de détails doivent être pris en compte. Dans ce texte sur les distribute­urs automatiqu­es de lait (DAL), communémen­t appelés « louves », nous nous aventurons hors des sentiers battus pour aborder des points rarement discutés.

Peu importe la marque de votre DAL, il y a maintes choses à savoir pour optimiser son fonctionne­ment. Les équipement­s varient, mais les principes pour préparer les buvées, eux, restent les mêmes.

Nous proposons de considérer trois points qui sont la plupart du temps ignorés :

Le choix d’un détergent pour laver l’appareil est primordial

Le détergent choisi doit être efficace à basse températur­e, car la températur­e maximale du chauffe-eau des DAL varie entre 48 et 65 °C, selon le modèle. Cela peut sembler simple, mais un détergent n’est optimal que s’il est utilisé selon la températur­e prescrite. Employer le mauvais détergent peut favoriser l’encrasseme­nt plus rapide des tuyaux.

La vitesse de tétée

Parmi les informatio­ns disponible­s pour chacun des veaux, il y a de quoi se perdre! Un bon conseil : surveillez la vitesse de tétée. Si elle descend à moins de 85 % de la vitesse de buvée moyenne du veau, c’est généraleme­nt le premier signe qu’il est malade. Normalemen­t, cela se produira avant même que la températur­e de l’animal monte ou que le veau démontre un autre signe clinique.

Les doseurs d’additifs

Parmi les nombreuses options offertes lors de l’achat d’un DAL, on retrouve les doseurs d’additifs liquides ou en poudre (solides). Il est même possible d’inclure les deux. L’idée ici est de faire réfléchir sur leur utilisatio­n.

Selon l’ajout planifié, il faut considérer les éléments suivants :

Un ajout peut altérer le goût du lait ou du lactorempl­aceur, ce qui peut nuire à l’expérience au DAL, surtout si notre additif est mis dans un seul repas. C’est le même concept que lorsque l’on recommande de faire une expérience positive dans les robots de traite et donc d’éviter de vacciner ou de faire tout autre traitement directemen­t dans la cage du robot; Si l’objectif est d’ajouter un médicament pour traiter de façon curative les veaux, on risque de manquer la cible. En effet, un veau malade a tendance à diminuer sa consommati­on, et, par conséquent, risque de ne pas recevoir le traitement escompté;

Un ajout automatiqu­e d’additif par le DAL permet tout de même une constance dans l’apport et une précision sur la quantité, tout en réduisant les besoins en main-d’oeuvre.

En conclusion, les DAL sont des équipement­s qui permettent de gagner du temps et d’économiser de l’argent, mais ils doivent être utilisés avec soin. C’est ainsi qu’on parviendra à générer la rentabilit­é sur l’investisse­ment consenti.

Utiliser le mauvais détergent peut favoriser l’encrasseme­nt plus rapide des tuyaux.

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Normalemen­t, un veau malade réduira sa vitesse de tétée avant même que sa températur­e monte ou qu’il démontre tout autre signe clinique.

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