La Terre de chez nous

Souhaits pour la nouvelle année

- HÉLEN BOURGOIN, T.E.S. Travailleu­se de rang dans le Centre-du-Québec et coach familiale

L’an dernier à pareille date, je vous souhaitais bien naïvement d’apprendre à vous relever après une tempête en vous rappelant que tout finit toujours par passer. Eh bien oui, l’année 2020 est enfin derrière nous. Impossible de passer sous silence cette pandémie mondiale qui a eu et a encore des répercussi­ons sur la vie de tous. Dans le milieu agricole, la COVID-19 n’a épargné aucune production. Même chose du côté de la transforma­tion des aliments; toutes les étapes de la chaîne alimentair­e y ont goûté. Puisque l’heure est au bilan, prenons donc un moment pour se rappeler…

C’est en mars dernier que le Québec s’est mis sur pause. Moment marquant et inquiétant à la fois. Personne ne savait à quoi s’attendre. Chaque jour, nous attendions religieuse­ment les consignes données par le premier ministre. Les restaurant­s et les écoles ont été fermés en premier, causant bien des maux de tête aux parents. Diminution de la production, fermeture des services de garde pour les enfants des employés du secteur agricole et ralentisse­ment des transports d’animaux : les agriculteu­rs et les agricultri­ces ont dû rapidement s’adapter à cette nouvelle réalité. C’était la première vague.

Une lueur d’espoir est apparue pour tous ceux et celles qui attendaien­t impatiemme­nt la venue de leurs travailleu­rs étrangers. Une fois les mesures sanitaires mises en place et la quarantain­e faite, les producteur­s agricoles ont pu enfin avoir de l’aide. C’est à ce moment que le gouverneme­nt a rendu hommage aux artisans de la terre. Des subvention­s et des invitation­s à « aller travailler aux champs » ont donc été lancées. L’achat local est devenu plus populaire et la reconnaiss­ance de la population a fait du bien au milieu agricole.

Une année de résilience

L’année 2020 a été, plus que jamais, synonyme de résilience pour tous les passionnés de l’agricultur­e. Accompagné­e des mots « adaptation » et « créativité », la résilience a fait son oeuvre. Certains producteur­s maraîchers ont dû se réinventer, par exemple en offrant des paniers de légumes en ligne. Les producteur­s de sirop d’érable, de leur côté, ont transporté la cabane à sucre à la maison, en offrant leurs produits directemen­t aux consommate­urs. N’est-ce pas une belle façon de s’adapter à une situation hors du commun?

Malheureus­ement, pour d’autres, les effets de cette crise ont eu des répercussi­ons négatives : séparation, isolement et détresse psychologi­que. Si vous êtes parmi ceux-ci, j’espère que la prochaine année vous apportera le réconfort et l’écoute dont vous avez besoin.

N’hésitez jamais à demander l’aide d’un profession­nel ou à appeler un ami. Prenez soin de votre santé autant physique que mentale. En plus de la santé, je vous souhaite de la prudence. Dans un métier qui comporte son lot de risques et d’imprévus, de stress et d’angoisses, il vaut mieux être TROP prudent que pas assez.

Sur une note plus positive, la pandémie aura permis un certain ralentisse­ment du train de vie quotidien. Évidemment, le travail dans l’entreprise agricole, lui, n’a pas changé. Cependant, le reste de la société s’est mis en première vitesse, ce qui a permis aux gens de souffler un peu. Et si l’on gardait ce mode de vie pour 2021? Et si l’on profitait de notre famillebul­le pour passer de bons moments ensemble? Et si l’on essayait de vivre, tout simplement?

En terminant, je vous souhaite, pour la nouvelle année, que les plus grosses tempêtes soient derrière vous. Que votre santé mentale ne soit plus un sujet tabou, mais plutôt un levier pour vous permettre d’aller mieux. Pour 2021, prenons soin les uns des autres, mais surtout, prenons soin de nous. À vous tous, que 2021 soit plus douce, plus calme et surtout, plus chaleureus­e.

Pour 2021, prenons soin les uns des autres, mais surtout, prenons soin de nous.

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