L’arrivée des TET ralentie
Sylvain Terrault, qui emploie 200 travailleurs étrangers dans une année pour la production maraîchère en serre, a été contraint de terminer 2020 à effectifs réduits. Il devait recevoir une quarantaine de travailleurs, de septembre à décembre, mais ceux-ci n’étaient toujours pas arrivés en date du 8 janvier.
« Il me manque environ 20 % de ma maind’oeuvre. Certains sont restés plus longtemps que prévu, mais doivent repartir. Mon monde est à bout; ils sont fatigués », témoignait avec découragement le président-directeur général d’Hydroserre Mirabel, le 5 janvier. Trois jours plus tard, il a appris qu’un groupe de 28 travailleurs du Guatemala doit arriver le 21 janvier. « Ça, au moins, c’est une bonne nouvelle », a-t-il réagi.
« C’est au tour des producteurs en serre d’être frappés [par la COVID-19]. Janvier, février et mars sont de gros mois pour nous. On se croise les doigts pour que ça se passe le mieux possible », a témoigné pour sa part Dominique Fortier, productrice à SaintDamase, en Montérégie. Cette dernière a remarqué qu’un travailleur du Guatemala qu’elle attend le 19 janvier a mis du temps à recevoir son permis de travail. « Je pensais qu’il viendrait plus tôt », dit-elle.
Fermeture des bureaux du Guatemala
À l’automne, une éclosion de COVID-19 a forcé la fermeture complète des bureaux guatémaltèques responsables de l’octroi de permis de travail. Les deux producteurs ont remarqué que les permis « rentrent au compte-gouttes » depuis cet événement.
Pourtant, le directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère (FERME), Fernando Borja, assure que la fermeture des bureaux au Guatemala n’a pas eu d’incidence marquée sur l’émission de permis de travail, puisque des mesures d’appoint, dit-il, ont « rapidement été mises en place ». « C’est du cas par cas. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer les retards de travailleurs. Mais, jusqu’ici, on est à peu près dans les temps, de façon générale », a-t-il soutenu, le 7 janvier.
Au total, 660 travailleurs étrangers du Mexique et du Guatemala sont attendus en janvier au Québec, par l’entremise de FERME, surtout pour la production en serre. Quelque 750 autres doivent arriver en février, et 1 100 en mars.