Dans notre album, on raconte notre sortie du tunnel, du brouillard”
À écouter l’album, on a le sentiment que la création de Fauve était presque une question de survie…
Fauve : Oui. Nous sommes une bande de copains d’enfance et nous avons tous ressenti une désillusion en entrant dans la vie active. C’est cette sortie du tunnel et du brouillard que nous racontons dans notre album. Avant Fauve, nous étions vraiment dans le coaltar, dans un état dépressif, avec peu d’estime de nous-mêmes.
C’est-à-dire ?
À 15 ans, tu imagines que, 10 ans plus tard, ta vie sera plus simple : tu auras un appart, un métier qui te plaît, plus de problèmes avec les filles. Lorsque tu arrives dans la vie active, tu découvres des rapports de force, des relations de pouvoir et tu galères toujours autant avec les filles. Nous avons tous ressenti ça. Nous avons créé Fauve pour décompresser, comme une soupape. C’est devenu une issue. Il nous fallait un projet en dehors de nos vies. Nécessité fait loi.
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Pourquoi ne pas vous définir comme un groupe ?
Fauve est un noyau dur de cinq personnes mais nous sommes une vingtaine au total : vidéastes, comédiens, graphistes, potes qui conduisent le van… Chacun apporte de l’eau au moulin. Nous avons une casquette principale, mais le mec à la basse peut tout aussi bien gérer la comptabilité !
Concrètement, comment Fauve est-il né ?
De l’envie de faire quelque chose ensemble, entre potes. Au départ, notre projet était indéfini. Les contours se sont dessinés progressivement. Un jour, un premier texte avec ce style parlé est arrivé. Tout à coup, nous avons eu un panneau de direction. Il ne restait plus qu’à faire le trajet.
Pourquoi « vieux frères » ?
Cette expression donne de la noblesse à notre rapport amical. Elle fait penser à de vieux marins, à des frères d’armes…