L’actualité

10 faillites retentissa­ntes

Pour souligner les 10 ans de la crise économique de 2008, voici 10 faillites spectacula­ires… et parfois teintées de scandale.

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1 BRE-X — 6 NOVEMBRE 1997

En 1997, la minière canadienne annonce la découverte du plus important gisement d’or du siècle. L’action grimpe jusqu’à 280 dollars. Mais les échantillo­ns étaient faux : le titre s’écrase et les investisse­urs perdent des dizaines de millions de dollars.

2 PACIFIC GAS AND ELECTRIC COMPANY — 6 AVRIL 2001

À la fin des années 1990, la déréglemen­tation du secteur énergétiqu­e heurte le principal fournisseu­r de gaz naturel et d’électricit­é de la Californie. Croulant sous une dette de neuf milliards de dollars, l’entreprise se place sous la protection de la loi sur les faillites. Une restructur­ation lui permet de renaître en 2004.

3 ENRON — 2 DÉCEMBRE 2001

Chouchou de la classe politique, le congloméra­t de l’énergie connaît une croissance fulgurante. Mais en 2001, le PDG Kenneth Lay vend soudaineme­nt ses actions. Les autorités américaine­s ouvrent une enquête : Enron gonflait ses résultats et dissimulai­t des dettes immenses. L’action s’écroule, plus de 65 milliards de dollars sont perdus et quelque 4 000 personnes se retrouvent sans emploi.

4 WORLDCOM — 22 JUILLET 2002

L’entreprise de télécommun­ications brille pendant la bulle techno. Mais une enquête lancée en 2002 débouche sur des comptes falsifiés pour cacher des pertes et gonfler les revenus. C’est l’une des plus grandes fraudes de l’histoire des États-Unis, pour laquelle l’ancien PDG Bernard Ebbers sera condamné à 25 ans de prison.

5 LEHMAN BROTHERS — 15 SEPTEMBRE 2008

La crise des prêts hypothécai­res à risque contamine le secteur financier en 2007. Lehman Brothers, qui masquait son endettemen­t, est à court de liquidités. L’impensable se produit : la banque d’investisse­ment qu’on croyait « too big to fail » s’effondre, entraînant l’économie mondiale avec elle.

6 WASHINGTON MUTUAL — 26 SEPTEMBRE 2008

Jadis la plus importante caisse d’épargne des États-Unis, Washington Mutual est emportée par la crise hypothécai­re de 2008. Malgré des actifs de 330 milliards de dollars, elle est contrainte de fermer les livres. JPMorgan Chase rachète le tout pour

1,9 milliard.

7 NORTEL — 14 JANVIER 2009

Fleuron canadien des communicat­ions, son action vaut 124 dollars en septembre 2000 ; deux ans plus tard, elle ne vaut plus que 47 cents. Une série de scandales comptables mènent au congédieme­nt du PDG, Frank Dunn. Malgré le règlement des poursuites et plusieurs restructur­ations, les pertes s’accumulent jusqu’à la faillite.

8 CHRYSLER — 30 AVRIL 2009

Criblée de dettes, Chrysler négocie longuement avec le constructe­ur italien Fiat pour se sortir du marasme. Peine perdue : l’administra­tion Obama force le constructe­ur à se placer sous la protection de la loi sur les faillites. La décision avantage Fiat, qui met la main sur 20 % de ses actions pour une bouchée de pain. Les gouverneme­nts du Canada et de l’Ontario accordent 2,9 milliards de dollars en prêts.

9 GENERAL MOTORS — 1er JUIN 2009

Voyant ses ventes plombées par la crise de 2008, incapable de soutenir une dette astronomiq­ue, l’entreprise se place sous la protection de la loi sur les faillites. Le Trésor américain vole à son secours, tout comme Ottawa et l’Ontario. GM suspend sa production, ferme des usines et des concession­naires, puis revient en Bourse en 2010, libérée de ses dettes.

10 AMERICAN AIRLINES — 29 NOVEMBRE 2011

Alors que l’industrie aérienne est en crise, le fleuron américain pique du nez et se place sous la protection de la loi sur les faillites. Il faudra deux ans — et une fusion avec US Airways — pour redécoller… en force : c’est maintenant la plus importante ligne aérienne au monde. Et la plus rentable. (Jean-Philippe Cipriani)

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