L’actualité

LE MIRACLE CONTINUE

Grâce aux entreprene­urs, le bilan beauceron est toujours au beau fixe !

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Valérie Parent a grandi dans une maisonnée typique de la Beauce, animée par l’esprit d’entreprene­uriat de la région. Enfant, au souper, dans la petite ville de Scott, non loin de Sainte-Marie-de-Beauce, elle écoutait ses parents, son frère et sa soeur discuter de l’entreprise familiale, active dans l’imprimerie : finances, service à la clientèle, relations de travail… « Mon père était stressé quand il perdait un bon employé ou qu’un client était mécontent », se souvient-elle.

À 78 ans, Gérard Parent a cédé l’entreprise à son fils. N’empêche, trois jours par semaine, il retourne donner un coup de main à l’imprimerie. C’est l’un des secrets du miracle de la Beauce, qui perdure depuis des décennies : la transmissi­on du savoir.

Valérie Parent, 43 ans, y contribue comme directrice du rayonnemen­t à l’École d’entreprene­urship de Beauce (EEB). Elle recrute des chefs d’entreprise qui viennent parler de leurs erreurs et de leurs bons coups à des cadres qui cherchent à faire grandir leur société. Tout le monde a en tête la phrase du fondateur de l’EEB, Marc Dutil, patron du Groupe Canam : « La plus grande ressource naturelle en Beauce, c’est l’entreprene­uriat. »

« On est loin des grands centres urbains, on n’a aucune université, alors tout ce qu’on a, c’est notre énergie, notre volonté de courir des risques et ce désir de transmettr­e notre savoir », explique Valérie Parent, qui ajoute que la proximité du marché américain a également influencé la région.

Dans notre classement, les deux circonscri­ptions de la Beauce font bonne figure. Beauce-Sud est dans la première moitié (54e), alors que Beauce-Nord est 13e — 19 indicateur­s sur les 28 sont au vert depuis 1996.

Le taux de chômage est toujours plus bas que la moyenne provincial­e. Dans Beauce-Nord, le nombre de couples avec enfants augmente, alors qu’il diminue dans l’ensemble du Québec. La proportion de résidants sous le seuil de faible revenu est moins élevée qu’ailleurs. Et si, en 1996, 43,9 % de la population n’avait pas de diplôme d’études secondaire­s, c’est aujourd’hui 22,7 %. Il y a quand même plus de décrocheur­s que la moyenne provincial­e, mais l’écart se rétrécit.

Un trait qui distingue les Beaucerons ? « On n’est pas réfractair­es à l’État, mais on ne se demande pas ce que le gouverneme­nt va faire pour nous avant de foncer », affirme Valérie Parent. (Alec Castonguay)

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