Automne musical au féminin
Les femmes ont la part belle cet automne pour la rentrée musicale. On pose notre loupe sur trois d’entre elles, des créatrices qui se rejoignent par le caractère intimiste de leur proposition.
Elisapie fait partie de celles qui sont capables de changer la douleur en beauté. Elle le prouve avec The Ballad of the Runaway Girl, un album lumineux et relativement up tempo. Son timbre de voix si doux s’allie merveilleusement aux arrangements luxuriants et aux insertions de saxophone, notamment. 14 septembre.
Sacrée révélation de l’année au Gala de l’ADISQ en 2016, puis interprète féminine de l’année en 2017, Safia Nolin a encaissé les contrecoups de sa soudaine notoriété en masquant sa peine dans les éclats de rire. Un an plus tard, la voilà qui se raconte à visage découvert sur Dans le noir, un album chargé à bloc, presque brutal, mais toujours présenté avec cette mélancolie dans la voix qui la rend unique. Bouleversant. 5 octobre.
Connue comme l’une des plus grandes réalisatrices autochtones du monde, Alanis Obomsawin a commencé à chanter avant même de consacrer sa vie aux films documentaires. Sur Lady Bush, un disque lancé de façon artisanale en 1988 et réédité par Constellation Records, l’artiste abénaquise se fait chanteuse et brièvement conteuse pour devenir un trait d’union entre les peuples. En concert le 28 septembre au MonumentNational. (Catherine Genest)
« JE CROIS QUE LE PEUPLE QUÉBÉCOIS DEVIENT CONSCIENT DE SES DROITS, DE SES POUVOIRS ET DE SES POSSIBILITÉS D’ACTION. » Pauline Julien, interviewée en 1970. L’icône de la chanson québécoise est l’objet du documentaire Pauline Julien : Intime et politique, de Pascale Ferland, à l’affiche à compter du 21 septembre.