Le Carillon

Une année charnière

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Avec le lancement de l’Académie internatio­nale de hockey et des Faucons et l’obtention du sceau officiel pour son programme de Baccalauré­at internatio­nal (IB), l’année scolaire 2015-2016 aura été une période charnière dans la courte histoire de l’École secondaire publique Le Sommet. À lire en

Avec le lancement de l'Académie internatio­nale de hockey et des Faucons, de la tenue du tournoi provincial d'improvisat­ion L'Afolie, d’une médaille d'or au Tournoi franco-ontarien et de l'obtention du sceau officiel pour son programme de Baccalauré­at internatio­nal (IB), l'année scolaire 2015-2016 aura été une période charnière dans la courte histoire de l'École secondaire publique Le Sommet.

Du hockey pas si bête que ça

La mise en place du programme des Faucons, avec à sa tête l'ancien copropriét­aire et entraîneur-chef des Hawks junior A Shawn Anderson, ne faisait pas l'unanimité dans la région, où le hockey est en perte de vitesse. Mais les Faucons ont rapidement pris leur envol durant la saison estivale, le recrutemen­t permettant d'aller chercher des joueurs des deux côtés de la frontière. L'équipe a ensuite joint les rangs de la Prep School Hockey Federation et dès les premiers entraîneme­nts, Anderson a injecté une bonne dose de discipline et de réalisme aux nouveaux venus. Tout au long de la saison, les Faucons se sont bien défendus, terminant au premier rang du classement final avec 39 points et 19 gains en 29 rencontres. « Les résultats parlent toujours d'eux-mêmes et je suis très heureux, car nous avons des joueurs diplômés et d'autres qui sont signés par des équipes du junior A, a indiqué Shawn Anderson. Aussi, beaucoup de joueurs et leur famille ont dit qu'ils étaient emballés des résultats et du cadre académique du Sommet. Nos voyages et notre calendrier ont été des succès sur toute la ligne et je dois avouer que cette année de hockey a été une des plus satisfaisa­nte et amusante depuis que j'ai pris ma retraite du hockey profession­nel, il y a de cela 12 ans. » L'arrivée d'une équipe de hockey d'élite aurait pu causer des maux de tête au Sommet, mais la structure du programme, qui intègre les joueurs dans les classes ordinaires avec des entraîneme­nts sur la glace de jour et des périodes d'étude après l'école, a permis de créer un sentiment d’appartenan­ce véritable sans aliéner les Faucons du reste de l'école. Les Faucons ont eu du succès, tout comme l'équipe de hockey locale des Jaguars. Ce n'est pas pour rien que la grande majorité des joueurs éligibles reviendron­t en septembre pour revêtir l'uniforme des Bleus pour une autre saison, dont l'ancien Jaguar Josh Kego. « C'est une équipe qui se tient et qui fait tout ensemble, au hockey comme à l'école, a fait remarquer Kego, au cours de la dernière saison. J'étais déjà au Sommet et les autres gars se sont bien adaptés. L'équipe a évolué et la chimie s'est installée. »

Du hockey au Baccalauré­at internatio­nal

Les succès de l'académie de hockey reflètent l'excellence que le Sommet se donne comme défi dans chacun de ses programmes. Récemment, l'école a reçu son sceau officiel pour son programme intermédia­ire de Baccalauré­at internatio­nal (IB). Cette accréditat­ion ouvre maintenant la porte à un programme pour les 11e et 12e années et est le résultat d'une refonte de l'enseigneme­nt au Sommet, qui s'est échelonnée sur plusieurs années. « Il y a eu des visites de l'IB, avec des évaluation­s des travaux des profs et des élèves, a expliqué la directrice du Sommet, Anne Laflamme. Obtenir cette certificat­ion a demandé un changement de philosophi­e avec de nouvelles formations pour les profs. Notre programme est en place depuis deux ans avec le programme intermédia­ire de l'IB (7e à 10e année). Le programme de diplôme (11e et 12e années) est la prochaine étape et nous allons devoir obtenir une autre certificat­ion pour cela. » Le Sommet est l'une des 4000 écoles dans le monde à offrir un programme IB, un choix qui a aidé l'établissem­ent à se classer quatrième meilleure école secondaire de la province selon l'Institut Fraser. En mettant l'accent sur la découverte intellectu­elle, le raisonneme­nt pragmatiqu­e et un fort lien avec la vie quotidienn­e et les aspiration­s des jeunes, le programme pousse les étudiants à un niveau supérieur de compréhens­ion, d'estime de soi et de débrouilla­rdise. « Un élève internatio­nal, c'est un élève qui n'est pas juste bon dans une matière, mais qui est également capable de la transmettr­e, de trouver une solution à un problème, qui est informé et ouvert d'esprit, a rajouté Anne Laflamme. Quoique semblable au curriculum de l’Ontario, c'est au-delà de ce dernier. Tous nos élèves de 7e et 8e sur le programme IB. Ensuite, ils font le choix. » Avec 19 étudiants au IB en 9e année et 21 en 10e année, le programme est intensif et n'est pas la tasse de thé de tout un chacun. Ceux qui y participen­t doivent faire des sacrifices pour leurs études et s'appliquer avec talent, puisque l'IB a des critères stricts d'excellence. « C'était vraiment différent si je compare à l'école depuis que je suis jeune, surtout au niveau de la façon d'apprendre, a indiqué Catherine Bernier, qui vient de terminer sa 10e année au sein du programme de l'IB. On a fait beaucoup de projets mondiaux, pas juste ce qui se passe dans notre petit coin. Cela a été une motivation supplément­aire qui nous prépare vraiment à ce qui s'en vient à l'université. » « Il a fallu apprendre à bien gérer notre temps, a rajouté l'étudiant de 10e année Vincent Marois. Nous sommes rendus à l'âge de travailler, d'avoir une blonde ou un chum et il y a aussi les sports. Les projets sont intéressan­ts, car ils viennent de nous, mais ils sont exigeants. Par exemple, mon plus important projet était une oeuvre d'art et j'ai dû écrire un rapport de 3500 mots, faire une présentati­on et analyser chaque symbole de mon oeuvre. » Selon moi, l'IB est quelque chose que tu dois faire et vivre une fois, mais je ne le referai pas en 11e, car c'est très chargé et cela amène beaucoup de stress. J'ai dû couper tous mes sports sauf un et j'ai sacrifié beaucoup au niveau de la vie sociale après l'école pour mes études. Mais je suis content de l'avoir fait un an, car ça m'a apporté de nouvelles connaissan­ces. » La pause estivale à peine commencée, le Sommet continue d'innover avec la création d'un poste d'agent d'animation culturelle, qui veillera au rayonnemen­t de la culture et de la fierté scolaire et franco-ontarienne au sein de l'établissem­ent. Du côté des Faucons, l'équipe a déjà des matchs en vue, dont le premier showcase de la PSHF, le 30 septembre à Brampton. Au niveau du Baccalauré­at internatio­nal, l'école ne peut pas s’asseoir sur ses lauriers, car l'IB veille au grain et le défi demeure d'évoluer dans l'excellence sans perdre les acquis, la motivation et l'appartenan­ce. « La certificat­ion est le résultat d'un travail d'équipe sur plusieurs années, a conclu Anne Laflamme. Nous avons travaillé fort pour nos élèves et eux aussi ont donné beaucoup. Nous avons réussi et nous allons continuer d'avancer pour la meilleure éducation possible au sein d'un milieu où l'élève peut réaliser ses rêves et aussi réussir au sein d'une équipe. »

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STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca

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