Le Carillon

Stupeur à Saint-Isidore

- ÉLISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

C’était la stupeur à Saint-Isidore, le 23 juillet dernier, alors que le feu ravageait l’église de l’endroit.

« C’est une perte totale pour la communauté, a exprimé Tarra McNeil, une résidente du village rencontrée près des lieux du sinistre. C’était un lieu historique, notre trésor, je suis vraiment attristée de voir que l’église est complèteme­nt détruite. »

Les circonstan­ces exactes du sinistre ne sont pas connues pour le moment. Mais les témoins ont rapporté que le feu a commencé vers 16 h, peu après que de violents orages se soient abattus sur la région. « Je me souviens que des éclairs ont frappé juste à côté de l’église, a expliqué Marc Groelly, un touriste de passage à Saint-Isidore. Ma femme et moi nous sommes réfugiés dans un café en face de l’église, avant de reprendre la route, car l’orage était très fort. Quand nous sommes sortis du café vers 16 h, l’église commençait à prendre feu. » À ce jour, les pompiers ne veulent pas faire d’hypothèses face aux circonstan­ces de cet incendie. De nombreuses enquêtes sont en cours pour déterminer les causes.

Les résidents touchés par ce triste évènement, jamais connu dans la région, sont choqués et font preuve de solidarité. Beaucoup sont ceux qui proposent leur aide à la paroisse. « J’ai été baptisé dans cette église, a expliqué Justin Léger, un habitant de Saint-Isidore. C’est vraiment triste, c’est une immense perte pour la communauté, l’église s’est embrasée très vite. » Le prêtre est également très touché face à la tragédie.

En déplacemen­t au Québec, le curé Pascal Nizigiyima­na a dû rentrer à Saint-Isidore en urgence pour constater les dégâts. Arrivé il y a trois ans à la tête de cette église, le prêtre originaire du Burundi nous a exprimé sa tristesse par téléphone. Mais il ne perd pas espoir et fait preuve d’optimisme face au futur concernant les suites de cet incident.

« C’est une perte totale. Je suis triste, mais nous allons continuer à être solidaires avec les résidents. La perte de cette église est plus profonde ce que l’ont croit, ça vient chercher la spirituali­té des personnes. Les résidents de la ville sont touchés directemen­t à l’intérieur de leur être. »

Le curé a aussi exprimé une forte solidarité auprès des communauté­s « Les habitants m’appellent pour me demander si on a besoin d’aide, a-t-il expliqué. Les communauté­s religieuse­s de la région nous soutiennen­t et nous citent dans leurs prières, c’est un réel appui que nous avons et ceci réchauffe nos coeurs. »

Rien n’a pu être sauvé face aux flammes, l’intérieur à été totalement brûlé en comptant les statuts emblématiq­ues de cet édifice religieux construit en 1879. Les 1000 habitants du village considérai­ent l’église, construite par l’architecte Philias Joly, comme la figure emblématiq­ue de la ville. Certains se sont mariés ici ou d’autres ont été baptisés, et les fidèles qui allaient à la messe sont également dévastés. Riche en histoire depuis plus de 137 ans, c’est toute une génération qui est touchée par cette tragédie qui, heureuseme­nt, n’a causé aucun dégât humain. La devise de la paroisse, « Fière de notre passé, foi en l’avenir », caractéris­e bien la situation actuelle.

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photo Manon Cléroux. Les désastres sont énormes face aux flammes qui ont détruit l’Église de St Isidore—

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