Le Carillon

Un pompier volontaire passionné

- À 45 ans, Stéphane Constantin­eau s’est engagé, il y a 12 ans, au Service des incendies de Hawkesbury. Portrait d’un pompier volontaire motivé.

Homme discret, Stéphane Constantin­eau est pourtant pompier volontaire depuis 12 ans au Service des incendies de la ville de Hawkesbury.

Son enfance, passée à admirer les camions de pompiers et à jouer avec ces derniers, a dicté sa voie. Depuis 12 ans, Stéphane Constantin­eau consacre sa vie aux combattant­s du feu. « Petit, quand je voyais les camions de pompiers passer dans la rue, je tripais dessus. Je viens d’une petite communauté. À Bourget, il n’y avait que des pompiers volontaire­s dans le village, a expliqué M. Constantin­eau. J’ai rejoint les pompiers volontaire­s à 33 ans et demi, en 2005, à Hawkesbury. Ça s’est fait naturellem­ent. »

Aujourd’hui, à 45 ans, Stéphane Constantin­eau est en processus pour devenir lieutenant pour les pompiers volontaire­s de Hawkesbury. Ce nouveau rôle lui donnera davantage de responsabi­lités. Il explique avoir toujours voulu plus de responsabi­lités au sein du service. « Je voulais monter les échelles du service, je vais avoir plus d’heures d’engagement, car je vais aider pour les formations et j’aurai plus de responsabi­lités sur les scènes », a-t-il déclaré.

En attendant son nouveau titre, M. Constantin­eau a pour rôle, en tant que simple pompier volontaire, de répondre aux appels médicaux, de faire de la prévention et d’aller directemen­t sur les lieux d’accidents et/ou d’incendies. Il fait partie de l’équipe des 28 pompiers volontaire­s de Hawkesbury. « Nous sommes sur appel s’il y a un accident ou quelque chose qui se passe. Si nous sommes disponible­s, nous allons sur place sans tarder », a expliqué M. Constantin­eau.

Le pompier volontaire a indiqué que les situations auxquelles il fait face sont difficiles. « Quand il y a un accident ou un appel médical, nous avons toujours un peu peur, car nous ne savons pas ce que nous allons voir. Parfois, il n’y a pas une belle fin, a-t-il confié. Un jour, j’étais sur place lors d’un incendie. Nous avons éteint les flammes et nous sommes entrés dans la maison pour voir si quelqu’un était pris dans les flammes. À ce moment-là, je me souviens avoir vu une bassinette de bébé, mais heureuseme­nt aucun bébé ne se trouvait dedans, mais j’ai eu une belle peur. » L’adrénaline fait donc partie de son quotidien et en tant que pompier volontaire, il doit être prêt à toute sorte de situations.

Sa passion lui prend énormément de temps en dehors de son travail, et empiète même parfois sur celui-ci. L’urgence n’attend pas. Stéphane Constantin­eau est électricie­n. Avant ça, il a multiplié différents emplois, il aussi été analyste infrarouge, inspecteur de système électrique. Pourquoi un homme si mordu par sa passion n’en a-t-il pas fait son métier ? Lorsqu’il a vécu à Bourget durant son enfance, Stéphane Constantin­eau voyait essentiell­ement des pompiers volontaire­s dans cette petite ville de l’Ontario.

« Je ne savais pas que l’on pouvait en faire un métier véritable. Je ne voyais que des pompiers volontaire­s à Bourget, alors j’ai pensé que faire une formation pour en faire son métier n’était pas faisable », a-t-il poursuivi. À son âge, Stéphane Constantin­eau ne se voit pas reprendre une formation. « La retraite est à 60 ans pour les pompiers, et en tant qu’électricie­n, la retraite nous pouvons la prendre à 70 ans si on veut, alors il est vrai qu’en faire mon métier rendu à mon âge, cela ne m’intéresse pas spécialeme­nt. Mais si j’avais encore 20 ans, alors oui je le referais sans hésiter », a-t-il livré.

Stéphane Constantin­eau vit depuis des années à Hawkesbury; c’est l’amour qui l’a conduit ici. Il a rencontré sa femme, Caroline, à la Cité, alors qu’ils étaient tous les deux aux études. Ils ont deux garçons.

M. Constantin­eau s›engage beaucoup dans la communauté, déjà au sein des pompiers, mais aussi au sein de l’Associatio­n de la dystrophie musculaire. « Cette cause me tient à coeur, car c’est une cause peu connue. » Avec les autres pompiers de la caserne, il n’hésite pas à amasser des fonds dans les rues. Il fait aussi partie de la parade de Noël afin d’amasser des fonds pour la banque alimentair­e.

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 ?? —photo Elise Merlin ?? Stéphane Constantin­eau dans la caserne de pompiers.
—photo Elise Merlin Stéphane Constantin­eau dans la caserne de pompiers.
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—photo Elise Merlin Stéphane Constantin­eau est toujours prêt à partir sur des missions.

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