FRANCIS DROUIN, UNE VIE BIEN REMPLIE
On le connait comme homme politique, comme député fédéral de GlengarryPrescott-Russell. Mais connait-on l’individu, l’être humain ? Petit tour d’horizon dans le monde de Francis Drouin.
Quand il ne siège pas sur la Colline parlementaire ou qu’il ne va pas à la rencontre de citoyens sur le vaste territoire de son comté, c’est dans sa maison de Russell que Francis aime à se retrouver, avec sa femme Kate et leur adorable poupon de cinq mois, Léo-Xavier.
La maison du couple est plus animée depuis l’arrivée de leur premier enfant. Le salon est désormais le théâtre de sourires, de gazouillements et de découvertes. Sur le plancher, des jouets enveloppent la pièce d’une énergie pure et apaisante. L’arrivée du bambin a changé les priorités et les habitudes du couple.
« Avoir un enfant te fait réaliser à quel point tu peux aimer. Je ne vis plus pour moi. Il y a un petit être qui compte sur nous », dit-il tendrement.
Le député de 36 ans n’en délaisse pas moins son travail depuis l’arrivée de Léo-Xavier, mais il désire consacrer ses dimanches à sa petite famille. Il en profite pour cuisiner. Il adore ça ! Il dit tenir cela de sa mère qui cuisinait souvent de bons plats.
« Kate me demande souvent si elle peut m’aider. Je lui dis non, de s’assoir et de prendre un verre de vin », lance-t-il en rigolant. Le nouveau père prévoit tout dans son travail. Organisé, il se fait un point d’honneur de respecter son agenda. Mais dans sa vie personnelle, il en est tout autrement. Il est extraverti, aime vivre le moment présent et décider avec sa femme, tout de go, de faire un voyage ou d’aller voir des amis.
« Avec notre fils, cela n’est plus possible. Il y a à trouver une gardienne, penser à l’école plus tard. On doit planifier. Je suis papa là, et c’est très bien comme ça », raconte-t-il avec fierté. Francis Drouin est un doux sensible. « Je pleure devant un film triste, et je ris de moi », s’amuse-t-il à raconter. Originaire de Hawkesbury, il est issu d’une famille aimante où la communication et le respect étaient présents. Ce petit blond était plutôt gêné mais espiègle à la maison. Aussi loin qu’il s’en souvienne, son grand-père Jean-Claude a toujours été impliqué dans le monde politique et son père Yves également. Ce dernier a été conseiller municipal, maire et ensuite candidat libéral, un homme qui travaillait avec acharnement.
Mais qu’à cela ne tienne, sa femme Nicole ne manquait presque jamais un moment, l’hiver, pour amener Francis et son frère aîné, Mathieu, tous deux amoureux de la glisse, faire du ski au Mont St-Sauveur. « Après l’école, on partait faire du ski de soirée. C’était vraiment génial », se souvient-il. Francis accompagnait souvent son père lors d’évènements ou campagnes électorales. Mais c’est lorsqu’il était en 12e et 13e années qu’il a commencé à s’intéresser véritablement
à la politique. Il allait souvent rencontrer l’ancien député libéral Jean-Marc Lalonde pour en savoir toujours plus. Il s’est aussi impliqué chez les jeunes libéraux. Il s’inscrit ensuite à l’Université d’Ottawa où il étudie pendant deux ans en science politique. « J’ai détesté ça pour mourir », raconte-t-il. Il change d’institution et s’inscrit au Collège La Cité en finances personnelles. Il adore les chiffres et se dirigeait vers la profession de planificateur financier. Mais la politique l’attire cependant toujours autant et l’attrape au tournant. Il participe à un programme d’internat, en 2003, à Queen’s Park, pendant toute la saison estivale. Une toute première expérience politique qui le projette dans ce monde parfois mystérieux pour certains. Il travaillera par la suite pour le premier ministre de l’Ontario jusqu’en 2008. Il poursuit, par la suite, dans le secteur privé comme consultant en relations gouvernementales pendant sept ans. En 2014, il est amené à gérer la campagne de l’ancien député provincial, Grant Crack. Et c’est là, à ce moment, qu’il a eu la piqure, la vraie, et que tout chamboule pour lui. Il se lance alors dans la course de député fédéral en octobre 2015, puis une fois de plus en octobre 2019. Deux gains bien mérités. « J’ai fait beaucoup de porte à porte et je continue de le faire, pendant les élections, mais pendant le reste de l’année aussi. C’est important de se montrer, de rencontrer personnellement les commettants, de les écouter, pas juste avant une élection. Je suis un gars de terrain qui aime se salir les mains. »
Francis Drouin est un homme compréhensif et accessible. Lorsque sera venu le temps pour lui de passer le flambeau, il le passera. Pour le moment, il va continuer de gérer les dossiers importants et, qui sait, peut-être qu’un jour le petit Léo-Xavier marchera dans les pas de son papa.