Le Carillon

LA DÉPUTÉE SIMARD SE DÉFEND

- MAUDE LEVESQUE RYAN maude levesquery­an@eap.on.ca

Amanda Simard affirme avoir été présente pour la population de Glengarry Prescott-Russell tout au long de la pandémie, et trouve les récentes allégation­s du maire d’Alfred et Plantagene­t, Stéphane Sarrazin, injustifié­es.

En réaction aux allégation­s selon lesquelles la députée provincial­e avait été absente pendant la crise de la COVID, Mme Simard a rendu publics des courriels selon lesquels elle avait offert son aide aux maires de la région. En guise de réponse, selon les courriels, le maire Sarrazin lui a répondu qu’elle recevrait un appel si son aide était requise.

«On te dit qu’on va te téléphoner si on veut que tu t’impliques. L’appel ne vient

pas, puis on se fait dire que je n’ai pas été présente. Qu’est-ce qu’il voulait que je fasse?», a déclaré la députée.

Celle-ci s’est défendue, déclarant qu’elle a été active dans les derniers mois en posant des questions en chambre, en apportant des suggestion­s pour défendre l’intérêt de la population qu’elle représente, et en tenant la population informée via notamment des séances virtuelles avec le docteur Paul Roumelioti­s et le député Francis Drouin. Changement de parti, source de conflits?

Le maire Sarrazin justifiera­it sa position sur l’incapacité de Mme Simard à faire une différence à Queen’s Park en avançant que lorsqu’elle a été élue, elle l’a été en tant que députée du Parti conservate­ur. Or, il soutient que maintenant qu’elle est députée libérale, la région se retrouvera­it avec une représenta­nte d’un parti qui n’est pas au pouvoir.

Mme Simard rétorque que le fait d’être députée d’un parti qui n’est pas au pouvoir ne l’empêche en aucun cas de faire une différence positive pour la région. «Si on pense que les députés d’opposition n’ont aucune utilité, on ne comprend pas comment ça fonctionne», a déclaré celle qui dit collaborer de concert avec le parti au pouvoir, ainsi que les autres députés. «La voix de l’opposition vaut beaucoup, parce qu’on peut justement critiquer, ce qui peut parfois être embêtant lorsqu’il s’agit de son propre parti.»

D’ailleurs, elle mentionne que l’actuel parti au pouvoir est à l’écoute des suggestion­s de l’opposition, alors qu’il a accepté des suggestion­s provenant de Mme Simard et de ses collègues. Selon elle, les propos de ceux qui avancent qu’elle ne peut pas faire une différence maintenant qu’elle est députée libérale «démontrent de façon flagrante une déconnexio­n de ce qui se passe à Queen’s Park.»

Bien qu’elle tienne maintenant à se défendre face aux propos qui ont été dirigés à son endroit, la députée provincial­e assure que cela n’affecte pas son travail. «On continue de suivre les enjeux locaux. Je ne vais pas priver les citoyens d’une bonne représenta­tion juste parce que leur maire n’apprécie pas que je sois là.»

Pas d’animosité, mais pas sa ressource de choix

Interrogé à ce sujet, le maire Sarrazin a soutenu qu’au fil du temps, il avait appris à se débrouille­r sans Mme Simard, si bien qu’il n’a pas vu le besoin de solliciter son aide jusqu’à maintenant pendant la pandémie.

«Dès le début, on n’a pas eu d’aide ni de communicat­ions pour nous, pour les organismes locaux, pour les médias. On a appris entretemps à se créer d’autres liens, donc on était prêts à se débrouille­r quand la COVID est arrivée.»

Interrogé quant à ses attentes envers la députée, il a répondu qu’il souhaitait «une bonne ligne de communicat­ion avec Queen’s Park» et «faire en sorte que le message passe».

 ??  ?? Stéphane Sarrazin —archives
Stéphane Sarrazin —archives
 ??  ?? Amanda Simard—archives
Amanda Simard—archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada