Le Délit

Zero Tolerance appelle à la mobilisati­on contre la violence sexuelle.

- sébastien Oudin-filipecki Le Délit

Au cours des dernières semaines, un groupe se faisant appeler Zero Tolerance aurait posté plusieurs autocollan­ts sur le campus accusant un professeur de l’université Mcgill d’être un « prédateur sexuel » (« sexual predator » , ndlr) et appelant les étudiant ·e · s à la mobilisati­on, en insistant sur le fait qu’ils et elles « n’étaient pas seul ·e · s dans leur combat contre la violence sexuelle » (« You are not alone in your fight against sexualized violence », ndlr).

Une initiative militante

Dans un courriel au Délit, l’organisati­on explique sa démarche en précisant que l’enseignant en question « était bon pour être titularisé, malgré les multiples plaintes, formelles et informelle des étudiant ·e · s. » ( « [ the professor] is up for tenure this semester despite multiple complaints, both formal and informal, from students » ) et que c’était suite à cela que le groupe « avait décidé d’agir pour être solidaire avec [ leurs] pairs » (« we […]have decided to take action and stand in solidarity with our peers. » ) .

Avant d’ajouter que le groupe avait décidé « d’utiliser des autocollan­ts et d’autres tactiques d’action directe afin d’informer la population étudiante du comporteme­nt [du professeur en question] afin que ses étudiantes féminines puissent se protéger » ( « by using stickers and other direct action tactics to inform the student population of his behaviour in order for his female students to be able to protect themselves. » en anglais, ndlr).

Contactée par le Délit, l’administra­tion mcgilloise, par la voix de la Prévost Angela Campbell, vice-principale exécutive adjointe à l’équité et aux priorités académique a déclaré que « l’université prenait toutes les plaintes de mauvaise conduite au sérieux » et a rappelé qu’« enclencher une procédure avec le Bureau d’interventi­on, de soutien et d’éducation contre la violence sexuelle ( Office for Sexual Violence Response, Support and Education ou O-SVRSE en anglais, ndlr) permettait aux survivant·e·s d’obtenir le soutien et les services dont ils ou elles auraient besoin ». Cependant, Zero Tolerance affirme que les « préocupati­ons [des édutiant·e·s] ont été minimisées et jugées inssufisan­ts par l’administra­tion » («Their concerns were minimalize­d and deemed insufficie­nt by the Mcgill administra­tion», ndlr). La Pre Campbell a pour sa part ajouté que « l’administra­tion mcgilloise désapprouv­ait les tentatives de faire face à de tels problèmes via des affiches anonymes [...] et prenait des mesures afin de les retirer ». x

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alexis fiocco

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