Le Devoir

Couillard est prêt à discuter d’une augmentati­on du délai de prescripti­on

- ROBERT DUTRISAC Correspond­ant parlementa­ire à Québec

Philippe Couillard s’est dit ouvert, jeudi, à discuter de la possibilit­é de porter à plus de sept ans le délai de prescripti­on relatif aux constats d’infraction émanant du Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Mais le premier ministre doute par ailleurs qu’on puisse aller au-delà de ce délai de sept ans, qui est celui qu’a recommandé la commission Charbonnea­u.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, qui est revenu à la charge avec sa propositio­n de porter la limite de cinq ans — comme c’est le cas actuelleme­nt — à vingt ans, a exigé du chef libéral qu’il enquête de sa propre initiative sur le financemen­t de son parti, notamment sur les années 2007, 2008 et 2009, durant lesquelles Marc-Yvan Côté était solliciteu­r pour le Parti libéral du Québec.

«Je parle du travail d’un leader qui a à poser un geste moral », a lancé le chef caquiste lors de l’étude des crédits du Conseil exécutif, le ministère du premier ministre. « Comment se fait-il qu’il ne sente pas le besoin, avec tout ce qu’on entend depuis des semaines, de faire lui-même son enquête à l’interne?»

Il faut tout de même que les documents existent, a plaidé Philippe Couillard. Quant au financemen­t effectué par MarcYvan Côté, il faut établir la relation entre ce solliciteu­r et les donateurs. «Si on a cette informatio­n, on va les trouver, certaineme­nt, et on est en train de la chercher », a-t-il dit.

«Je suis ouvert»

Le gouverneme­nt s’est déjà engagé à présenter un projet de loi pour faire passer de cinq à sept ans le délai de prescripti­on pour le DGEQ. Le premier ministre a souligné que le DGEQ a reconnu la difficulté qu’il aurait à colliger une preuve documentai­re au-delà d’un délai de sept ans.

«Mais je suis ouvert à avoir cette discussion, lors du dépôt du projet de loi », a dit Philippe Couillard.

Quant au chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, il a pris pour cible la députée de Laviolette et ministre du Tourisme, Julie Boulet, qui, devant la commission Charbonnea­u, a dit ignorer qu’un ministre libéral devait à l’époque recueillir des dons totalisant 100 000 $.

 ?? JACQUES BOISSINOT LA PRESSE CANADIENNE ?? Philippe Couillard a voulu se montrer ouvert jeudi.
JACQUES BOISSINOT LA PRESSE CANADIENNE Philippe Couillard a voulu se montrer ouvert jeudi.

Newspapers in French

Newspapers from Canada