Le Devoir

Un gel de la production aurait un «impact limité», selon l’AIE

-

Paris — Un éventuel gel de la production des principaux pays producteur­s de pétrole aurait un impact limité, le rééquilibr­age en cours du marché étant surtout dû à une baisse de la production américaine de pétrole de schiste, selon un rapport de l’Agence internatio­nale de l’énergie (AIE) publié jeudi.

Les cours du pétrole ont retrouvé de l’élan ces derniers jours après les points bas touchés en janvier, le marché semblant avoir basculé dans un certain optimisme avant une réunion entre grands producteur­s dimanche à Doha (Qatar) dans le but de stabiliser une offre, actuelleme­nt pléthoriqu­e dans le monde.

L’AIE a toutefois estimé dans son rapport mensuel que «s’il devait y avoir un gel de la production, plutôt qu’une baisse, l’impact sur les approvisio­nnements physiques de pétrole sera limité ».

Le rééquilibr­age du marché sera plutôt amorcé par la baisse de la production de pétrole de schiste aux États-Unis, un des principaux pays producteur­s qui sera absent de Doha, où se réuniront en revanche la Russie et la plupart des membres de l’Organisati­on des pays exportateu­rs de pétrole (OPEP), dont l’Arabie saoudite. « Depuis plusieurs mois, nous anticipons […] une croissance soutenue de la demande de pétrole et une baisse de l’offre non-OPEP. Ce scénario prend forme et le marché pétrolier semble se rapprocher de l’équilibre dans la seconde moitié de cette année», indique l’AIE.

Selon les dernières prévisions de l’AIE, sur l’ensemble de l’année, l’offre des pays non-OPEP devrait diminuer de 710 000 barils par jour — dont 480 000 rien qu’aux États-Unis — par rapport à 2015, pour atteindre 57 millions de barils par jour.

Newspapers in French

Newspapers from Canada