L’UQAM en deuil de son fondateur
L’Université du Québec à Montréal est en deuil de son recteur fondateur, Léo Aimé Dorais, décédé cette semaine à Ottawa. Il avait 87 ans.
Léo Dorais n’a que 40 ans lorsqu’il devient en 1969 le premier recteur de l’UQAM. Alors professeur à l’Université de Montréal, il aura été peu de temps avant directeur associé du Service des audiences de la Commission royale sur le bilinguisme et le biculturalisme (Laurendeau-Dunton).
À la tête de l’UQAM jusqu’en 1974, il joue un rôle crucial dans la construction du campus central, finalement inauguré en 1979. Il déménagera ensuite à Ottawa, où il occupera la vice-présidence de l’Agence canadienne de développement international, puis sera sous-ministre. Il fut par la suite vice-président des Musées nationaux du Canada, participant à ce titre à la création des musées de l’aviation, des civilisations et des beaux-arts. Pédagogue dans l’âme, il retournera enfin à l’enseignement de 1987 à 1994, cette fois à l’Université d’Ottawa.
Présidente du C. A. de l’UQAM, Lise Bissonnette estime qu’il faut contextualiser son entrée en poste en 1969. «Des universités publiques, il n’y en avait pas au Québec à l’époque. Tout était à faire, et ce, en l’espace de quelques mois à peine.» Elle garde le souvenir d’un homme polyvalent «à l’extrême». «Si on pense que l’UQAM est aujourd’hui agitée, il faut se dire que c’est incomparable à l’atmosphère survoltée de l’époque. M. Dorais était capable de faire face à ces choses-là tout en pilotant la naissance de l’université et tout ce que ça comporte.»
Les obsèques de M. Dorais ont lieu ce samedi dans la capitale fédérale.