Leonard Bernstein archivé pour l’éternité
Deux ans après la parution d’un premier volet, Deutsche Grammophon publie le second et dernier coffret de la «Leonard Bernstein Collection», une luxueuse parution.
L’objet était très attendu par les admirateurs du chef américain: le complément du legs enregistré par Bernstein sur étiquette jaune, soit les disques concernant, alphabétiquement, les compositeurs de Mahler à Wagner.
Sans surprise, cette grosse boîte de 63 CD (référence 4795553) adopte le format de type 33 tours du premier coffret. Les pochettes (surface mate et non lustrée comme pour Karajan) reprennent les visuels d’origine. Les symphonies de Mahler requérant deux CD sont éditées en deux pochettes simples, c’est dommage. Seuls les opéras bénéficient d’albums. Il y en a deux : La bohème, pas impérissable, avec Angelina Réaux et Jerry Hadley, et le Tristan et Isolde de Wagner, impérissable mais assez rare, paru jadis chez Philips, un enregistrement où Bernstein avait remplacé Karl Böhm, alors récemment décédé.
Le coffret comporte outre les célèbres disques DG — Mahler, Mendelssohn, Mozart, Schumann Chostakovich, Sibelius, Stravinsky et ces Tchaïkovski distendus, affranchis de toute notion de temps — quelques enregistrements Decca (Chant de la terre, CD Mozart) et aussi les cinq symphonies (Héroïque, Pathétique, Nouveau Monde, 4e de Brahms, 2e de Schumann) immortalisées pour American Decca en 1953 et révélées jadis dans le coffret «Original Masters».
Étrangetés: la présence du Concerto pour violoncelle de Dvorak et Schelomo de Bloch avec Mischa Maisky, possiblement oubliés dans le premier coffret, et d’un CD d’extraits de Fancy Free et On the Town de Bernstein gravés entre 1944 et 1946.
Publication soignée, essentielle pour les aficionados en raison de la présence des Mahler, des Schumann et de documents Chostakovitch, Sibelius et Tchaïkovski hors du commun, bousculant nos certitudes.