Le Devoir

Le fils de l’ex-consule à Miami est de retour au Canada

Marc Wabafiyeba­zu, 16 ans, a été impliqué dans une fusillade qui a coûté la vie à son grand frère

- COLIN PERKEL

Un adolescent pris dans un échange de coups de feu en Floride ayant entraîné la mort de son frère plus âgé a été discrèteme­nt rapatrié au Canada après un différend entre les autorités fédérales américaine­s et la juge de l’État ayant prononcé la sentence, a appris La Presse canadienne.

Des agents américains de l’immigratio­n ont escorté Marc Wabafiyeba­zu de Miami à Montréal plus tôt ce moisci, où il a retrouvé sa mère Roxanne Dubé, qui était consule générale du Canada à Miami.

Âgé de 16 ans, Marc Wabafiyeba­zu est maintenant de retour à Ottawa, ayant repris ses études et retrouvé des amis et des membres de la famille après la fusillade en mars 2015 ayant causé la mort de Jean Wabafiyeba­zu, âgé de 18 ans, et d’un autre adolescent, dans ce qui aurait été une transactio­n de marijuana ayant tourné au drame.

En entrevue depuis Ottawa, Mme Dubé a exprimé son soulagemen­t, disant que son fils avait encore «la vie devant lui ».

Bien que les autorités n’aient jamais accusé le plus jeune frère d’avoir ouvert le feu sur quiconque, il s’était retrouvé à faire face à une peine de prison minimale de 40 ans pour des accusation­s de meurtre prémédité.

Plaider coupable

En février dernier, il plaidait toutefois coupable à des accusation­s réduites, évitant ainsi la prison. La juge Teresa Pooler l’avait alors condamné à un camp de réinsertio­n, à une assignatio­n à résidence et à une probation de cinq ans à purger aux États-Unis.

Or, ce que semblaient ignorer Mme Pooler et la procureure Marie Mato est que les autorités fédérales canadienne­s de l’immigratio­n n’avaient aucunement l’intention de permettre à l’adolescent de purger sa probation aux États-Unis.

À la fin juillet, alors que Marc Wabafiyeba­zu terminait son camp de réinsertio­n, les autorités de l’immigratio­n venaient le chercher. Néanmoins, les autorités de l’État de la Floride refusaient de remettre le garçon entre leurs mains sans l’approbatio­n de la juge.

Dans une série d’audiences devant les tribunaux ayant suivi, la juge et la procureure ont signifié clairement qu’elles n’auraient jamais convenu de l’entente sur le plaidoyer avec accusation­s réduites en sachant qu’il serait ainsi rapatrié avant sa probation.

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COLIN PERKEL LA PRESSE CANADIENNE En février dernier, Marc Wabafiyeba­zu a plaidé coupable à des accusation­s réduites, évitant ainsi la prison.

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