LANCEMENT DE LA COALITION POUR LA PÉRENNITÉ DE LA PRESSE D’INFORMATION AU QUÉBEC
L’industrie des journaux demande un programme d’aide pour poursuivre son virage numérique
L’industrie des journaux quotidiens et hebdomadaires au Québec vit une profonde remise en question de son modèle d’affaires. Soyons clairs, il ne s’agit pas d’un problème de qualité de l’information dans nos journaux. Nos médias ont tous connu une hausse de leur lectorat global au cours des dernières années, en raison de la multiplication des plateformes. Nos 146 journaux rejoignent chaque semaine près de six millions de Québécois, soit près de 80 % de la population. Les signataires de cette lettre unissent leurs voix aujourd’hui, car ils éprouvent tous les mêmes difficultés. Les revenus de l’industrie diminuent, entre autres en raison de l’exode des investissements publicitaires vers les médias sociaux, lesquels sont détenus par une poignée de géants américains. Aujourd’hui, nous sommes contraints d’investir dans le développement de plateformes numériques, tout en gérant une profonde transformation du modèle d’affaires. Les journaux du Groupe Capitales Médias, Le Devoir, Hebdos Québec et TC Transcontinental forment aujourd’hui la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec. Son mandat est double: sensibiliser le public à l’importance de maintenir la presse d’information d’ici en santé et obtenir une intervention temporaire de l’État pour nous aider à poursuivre le virage numérique imposé par la multiplication des plateformes. Les membres de la Coalition demandent au gouvernement du Québec d’accorder « l’exception culturelle à l’indus» trie de la presse d’information au Québec, laquelle fournit des milliers d’emplois de qualité à des gens d’ici. Nos et nos hebdos sont importants pour préserver la diversité des voix, enrichir le débat d’idées, et accomquotidiens pagner des communautés de lecteurs dans leur quotidien. l’ère du numérique, les distinctions entre médias écrits et électroniques ne tiennent plus. Nous sommes préÀ à l’écrit, sur Internet, sur les tablettes et les téléphones intelligents. Nous devrions avoir accès à des prosents grammes semblables à ceux que reçoivent l’industrie cinématographique et l’industrie télévisuelle.
NOS DEMANDES SONT RAISONNABLES, ET ELLES SONT DANS L’INTÉRÊT DES QUÉBÉCOIS: 1. Programme et/ou crédit d’impôt remboursable couvrant 40 % des coûts de production de l’information
(salaire des journalistes, masse salariale liée à la mise en page du journal et frais de reportage). 2. Programme et/ou crédit d’impôt remboursable couvrant 50 % des investissements numériques, à savoir
l’acquisition et l’entretien de logiciels spécialisés, la création d’applications et la formation des usagers. 3. Exemption de la contribution payable en argent en vertu de la loi 88 qui oblige les journaux à participer au financement des coûts nets des services de collecte sélective municipale, une facture qui a augmenté de 1075 % depuis 2006. 4. Abolition des taxes de vente pour les journaux vendus (TPS et TVQ). 5. Augmentation significative du budget gouvernemental à l’égard des placements publicitaires dans les
journaux québécois, qui ne reçoivent pas leur juste part des investissements publicitaires de l’État. Nous portons ces demandes sur la place publique dans un esprit de main tendue et avec la conviction profonde que nos médias sont essentiels à la vitalité de la démocratie québécoise.