Montréal adopte son règlement sur les pitbulls
Le règlement interdisant les nouveaux pitbulls dans la métropole a été adopté à 37 voix contre 23 par le conseil municipal mardi après-midi. Le règlement qui a alimenté une vive polémique depuis des mois entrera en vigueur le 3 octobre prochain.
Le nouveau règlement a divisé les élus, a donné lieu à une guerre de chiffres et à une forte mobilisation citoyenne, mais la majorité des élus montréalais a tranché.
Le nouveau règlement s’appliquera à l’ensemble du territoire montréalais. À compter du 3 octobre, les propriétaires de chiens de type pitbull devront demander un permis spécial. Ceux qui ne l’auront pas fait d’ici le 31 décembre ne pourront garder leur animal. Et ils auront jusqu’au mars pour présenter des preuves de micropuçage, de stérilisation et de vaccination de l’animal et pour démontrer une absence d’antécédents judiciaires. Le permis spécial pour les pitbulls coûtera 150 $.
«Il y a des obligations qui viennent avec le fait d’être propriétaire d’un chien ou d’un chat à Montréal », a expliqué le maire Denis Coderre, en promettant que les arrondissements disposeront des ressources nécessaires pour appliquer le règlement.
Règlement inutile ?
Les élus de l’Équipe Denis Coderre ont massivement voté pour le règlement, et tous les membres de Projet Montréal se sont prononcés contre. Les avis étaient partagés parmi les autres élus. Le conseiller Marvin Rotrand a souligné que plusieurs municipalités avaient constaté l’inefficacité d’un règlement bannissant les pitbulls.
Les maires d’Anjou et de LaSalle, Luis Miranda et Manon Barbe, ont voté contre le règlement alors que les maires de Lachine et d’Outremont, Claude Dauphin et Marie Cinq-Mars, ont voté pour les nouvelles règles.
Le chef de l’opposition, Luc Ferrandez, s’est dit déçu de l’adoption du règlement. «Le bannissement des pitbulls ne sert à rien. Les gens qui veulent un chien dangereux vont s’acheter un autre chien dangereux», a-t-il commenté.
Les avocats Julius Grey et Anne-France Goldwater ont déjà annoncé leur intention de contester le règlement devant les tribunaux.