Le Devoir

Pas de bâillon sur la réforme de l’aide sociale

- ISABELLE PORTER à Québec

Le gouverneme­nt ne recourra finalement pas au bâillon pour imposer sa réforme de l’aide sociale grâce à une entente conclue avec le Parti québécois et Québec solidaire.

Les partis d’opposition ont accepté de l’adopter au plus tard le 24 novembre prochain, à condition notamment que les conséquenc­es de la réforme soient évaluées par une commission deux ans après son implantati­on. Ils ont aussi obtenu que le projet de loi précise qu’il cible seulement les gens qui demandent l’aide sociale pour la première fois et non pas l’ensemble des demandeurs.

«En clair, ça veut dire qu’il n’y aura pas de bâillon, parce que le bâillon est un outil qui est utilisé lorsqu’il y a un blocage délibéré et infini», a déclaré le leader parlementa­ire du gouverneme­nt, Jean-Marc Fournier, lors d’un point de presse.

Les travaux sur le projet de loi 70 s’éternisaie­nt en commission parlementa­ire autour d’un article portant sur les sanctions imposées aux prestatair­es récalcitra­nts. Incapables de soutenir le principe des sanctions, le Parti québécois et Québec solidaire multipliai­ent les propositio­ns d’amendement­s ces derniers mois. Or, le gouverneme­nt libéral a menacé de forcer l’adoption du projet de loi si le blocage persistait.

«On savait qu’un bâillon était imminent», a déclaré la députée solidaire Françoise David mercredi. « Déjà que le gouverneme­nt impose beaucoup dans sa loi, nous ne voulions pas être contraints de voter contre le projet de loi en bâillon sans pouvoir obtenir des gains supplément­aires pour les gens », a quant à lui fait valoir le député péquiste responsabl­e du dossier, Dave Turcotte.

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JACQUES NADEAU LE DEVOIR « On savait qu’un bâillon était imminent », a déclaré la députée solidaire Françoise David.

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