Le Devoir

Les maires repartent satisfaits de l’écoute reçue à Ottawa

Le gouverneme­nt Trudeau n’a toutefois pris aucun engagement

- LINA DIB à Ottawa

Une petite délégation de maires de municipali­tés québécoise­s repart d’Ottawa satisfaite d’avoir sensibilis­é davantage les élus à l’importance de l’industrie du bois d’oeuvre au Québec.

Les cinq maires qui ont tenu une conférence de presse avant de quitter la colline parlementa­ire, mercredi, admettent que le défi est de convaincre les parlementa­ires de tous les partis de défendre d’abord l’industrie québécoise, la ColombieBr­itannique ayant aussi des intérêts dans le bois d’oeuvre.

Les maires de Senneterre, de Saint-Félicien, de DolbeauMis­tassini, de La Tuque et de Thurso se sont félicités que les voix des municipali­tés sont maintenant entendues dans ce dossier. «Ce qu’on est venu faire, c’est donner une voix aux municipali­tés, ce qui n’a pas été fait lors de la négociatio­n de 2006 et ce qui n’a pas été fait lors de la négociatio­n des années 1990. Et là, on trouvait important de s’exprimer parce qu’au bout du compte, ce sont des usines de chez nous », a fait remarquer le maire Jean-Maurice Matte, de Senneterre.

Aucun engagement

Les maires n’ont cependant obtenu aucun engagement concret, à part celui de maintenir le dialogue. Et puis, ils n’ont pas réussi à rencontrer le premier ministre Justin Trudeau, comme ils en avaient l’intention. «On a eu de très bons contacts avec son entourage très rapproché. Alors, on sort satisfaits de cette rencontre-là. On a eu des réponses aux questions qu’on posait. Et la rencontre avec M. Trudeau viendra peutêtre un peu plus tard», a déclaré le maire de Dolbeau-Mistassini, Richard Hébert.

Les députés néodémocra­tes qui ont reçu les maires à leur réunion de caucus mercredi matin décrivaien­t la situation de manière beaucoup plus négative. « Où sont rendues les négociatio­ns? Est-ce qu’il y a encore des pourparler­s? C’est ce que le gouverneme­nt nous dit, mais est-ce qu’il y a encore vraiment des pourparler­s présenteme­nt?» a demandé la députée néodémocra­te de Jonquière, Karine Trudel.

Période de grâce

L’accord canado-américain sur le bois d’oeuvre est échu. Et une période de grâce de 12 mois a également pris fin, en octobre dernier. Depuis, il est à nouveau question de tarifs douaniers et d’imposition de quotas sur les exportatio­ns canadienne­s.

 ?? JACQUES BOISSINOT LA PRESSE CANADIENNE ?? Un chantier à Senneterre, en Abitibi-Témiscamin­gue
JACQUES BOISSINOT LA PRESSE CANADIENNE Un chantier à Senneterre, en Abitibi-Témiscamin­gue

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