Le Devoir

Les ambulancie­rs multiplien­t les débrayages dans plusieurs régions

- LIA LÉVESQUE

Les 45 ambulancie­rs paramédica­ux de Charlevoix prévoyaien­t débrayer à leur tour à compter de minuit lundi soir, emboîtant ainsi le pas à leurs collègues d’autres régions du Québec.

Ce débrayage doit durer trois jours, soit jusqu’à jeudi à minuit.

Pendant ce temps, les ambulancie­rs des régions de Québec et de l’Estrie, aussi syndiqués à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, ont terminé dimanche soir leur débrayage de trois jours. Ils disposent toutefois déjà d’un mandat de grève générale illimitée et ils ont déjà fait savoir qu’ils pourraient bien l’exercer prochainem­ent.

De même, les 950 ambulancie­rs d’Urgences-santé, qui dessert Montréal et Laval, avaient entamé une grève générale illimitée le 5 février dernier.

D’autres ambulancie­rs doivent également débrayer dans les régions du Saguenay–Lac-SaintJean–Nord et des Laurentide­s-Lanaudière, à compter de mercredi.

De même, près de 1000 ambulancie­rs syndiqués à la Fraternité des travailleu­rs du préhospita­lier, section locale 592 de la FTQ, avaient entamé une grève générale illimitée, le 2 février dernier, dans plusieurs régions du Québec.

Dans tous les cas, les services essentiels doivent être maintenus. Les grévistes peuvent toutefois refuser de remplir certains formulaire­s, s’abstenir de laver complèteme­nt l’extérieur des ambulances et ne pas assurer le transport de retour du personnel, par exemple lorsqu’une infirmière accompagna­it un patient dans l’ambulance.

Ces débrayages ont cours dans le cadre d’une difficile négociatio­n avec les entreprise­s et coopérativ­es ambulanciè­res. Le ministère de la Santé et des Services sociaux s’est retiré des tables de négociatio­n en leur déléguant son pouvoir et en leur octroyant un budget à cet effet.

Les entreprise­s ambulanciè­res se plaignent toutefois de ne pas être fixées quant à la totalité du budget dont elles disposeron­t sur cinq ans, alors qu’elles doivent conclure une entente sur cinq ans avec leur syndicat respectif.

Tous sont sans contrat de travail depuis avril 2015.

Parmi les points en litige, on trouve les salaires, les horaires de faction et le régime de retraite.

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