Le Devoir

L’État offre moins aux juristes qu’aux autres employés

- ALEXANDRE ROBILLARD à Québec

Même sans avoir accordé aux avocats et notaires de l’État autant qu’à l’ensemble de la fonction publique québécoise, le Conseil du trésor a soutenu qu’ils seront plus riches que les procureurs, avec qui ils réclament la parité.

Dans une séance d’informatio­n technique décidée par le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, des représenta­nts du gouverneme­nt ont présenté jeudi l’offre globale qui est sur la table de négociatio­n.

La secrétaire associée au Conseil du trésor, Édith Lapointe, a affirmé que ces offres se chiffrent actuelleme­nt à 9,05 % sur cinq ans.

En décembre 2015, les syndiqués de la fonction publique avaient obtenu 9,15 % de hausses salariales durant la même période.

Durant une conférence de presse qui a suivi la présentati­on des chiffres, Mme Lapointe a reconnu que le gouverneme­nt a encore de la marge de manoeuvre à l’intérieur du cadre financier défini pour les fonctionna­ires, qui s’applique également aux avocats et notaires.

La plus récente offre gouverneme­ntale déposée le 12 février prévoit une série de hausses et d’ajustement­s au cours des cinq prochaines années.

Selon le Conseil du trésor, même si ces gains de 9,05% sont moins importants que ceux obtenus par l’ensemble de la fonction publique, les avocats et notaires auront un léger avantage de 355 $ par année sur les procureurs aux poursuites criminelle­s et pénales, dont le régime de négociatio­n est différent.

Pour établir cette comparaiso­n, les négociateu­rs gouverneme­ntaux ont déduit les cotisation­s aux régimes de retraite respectifs des avocats et notaires et des procureurs de leur salaire de niveau expert moyen au cours des prochaines années.

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