L’État offre moins aux juristes qu’aux autres employés
Même sans avoir accordé aux avocats et notaires de l’État autant qu’à l’ensemble de la fonction publique québécoise, le Conseil du trésor a soutenu qu’ils seront plus riches que les procureurs, avec qui ils réclament la parité.
Dans une séance d’information technique décidée par le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, des représentants du gouvernement ont présenté jeudi l’offre globale qui est sur la table de négociation.
La secrétaire associée au Conseil du trésor, Édith Lapointe, a affirmé que ces offres se chiffrent actuellement à 9,05 % sur cinq ans.
En décembre 2015, les syndiqués de la fonction publique avaient obtenu 9,15 % de hausses salariales durant la même période.
Durant une conférence de presse qui a suivi la présentation des chiffres, Mme Lapointe a reconnu que le gouvernement a encore de la marge de manoeuvre à l’intérieur du cadre financier défini pour les fonctionnaires, qui s’applique également aux avocats et notaires.
La plus récente offre gouvernementale déposée le 12 février prévoit une série de hausses et d’ajustements au cours des cinq prochaines années.
Selon le Conseil du trésor, même si ces gains de 9,05% sont moins importants que ceux obtenus par l’ensemble de la fonction publique, les avocats et notaires auront un léger avantage de 355 $ par année sur les procureurs aux poursuites criminelles et pénales, dont le régime de négociation est différent.
Pour établir cette comparaison, les négociateurs gouvernementaux ont déduit les cotisations aux régimes de retraite respectifs des avocats et notaires et des procureurs de leur salaire de niveau expert moyen au cours des prochaines années.