Le Devoir

L’offre du PQ traitée de haut par QS

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Membre de Québec solidaire, j’ai été déçu de la manière dont a été reçue par mon parti l’initiative du PQ de ne pas présenter de candidat lors de l’élection partielle dans Gouin. Déçu parce qu’il me semble que, dans l’esprit qui l’anime, il s’agit d’un geste pavant la voie pour une éventuelle collaborat­ion afin de chasser les libéraux du pouvoir en 2018. Cette initiative du PQ va d’ailleurs dans le sens d’un avis de propositio­n que j’ai fait parvenir il y a quelques semaines aux instances de mon parti et qui s’énonce de la manière suivante. « Le devoir que nous nous faisons de chasser les libéraux du pouvoir lors de l’élection de 2018 ne pourra concrèteme­nt se réaliser sans que des ententes aient lieu entre les partis d’opposition.» Tout en me montrant théoriquem­ent d’accord avec les conditions posées par Québec solidaire pour se rallier dans l’élection de 2018 à un ou d’autres partis, il me semble que la convergenc­e ne pourra se faire sans accepter certains compromis. Une étape de convergenc­e pourrait consister tout simplement à laisser la place au parti qui a la meilleure chance de battre le candidat du Parti libéral. Ce qui veut dire ne pas présenter de candidat QS dans les circonscri­ptions soit par tradition acquis à un des trois autres partis, soit là où la lutte pourrait s’annoncer serrée. Dans une prochaine assemblée des membres, j’aimerais donc faire la propositio­n suivante: «Dans un esprit de collaborat­ion minimale entre les partis d’opposition pour battre les libéraux, je propose que notre parti choisisse de ne pas faire la lutte contre un candidat qui, quel que soit son parti, souveraini­ste ou non, progressis­te ou non, a des chances de battre celui du Parti libéral». Oui, l’attitude de QS en réaction à la décision du PQ me déçoit. Elle parle de rigidité, d’illogisme et de déconnexio­n de la réalité. Navrant. Marcel Rheault Saint-Pascal de Kamouraska, le 14 février 2017

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