Le Devoir

Mixologie : un cocktail de plaisirs

Le premier festival Caribü, à Longueuil, place les producteur­s québécois sous les projecteur­s

- FLORENCE SARA G. FERRARIS

Plus populaires que jamais, les distilleri­es québécoise­s seront à l’honneur cette fin de semaine à Longueuil, alors que les artisans du festival Caribü invitent les curieux de la grande région de Montréal à venir découvrir les secrets de la mixologie.

Depuis quelques années, les spiritueux et alcools fortifiés retrouvent peu à peu leurs lettres de noblesse auprès des Québécois. De Montréal à la CôteNord, en passant par le Bas-Saint-Laurent, les alambics se multiplien­t aux quatre coins du Québec et les bars à cocktails envahissen­t les villes, au plus grand bonheur des mixologues en herbe.

Inspirée par cette tendance forte, l’équipe de Concept B, l’entreprise à qui l’on doit, entre autres, le festival Bières et saveurs qui prend racine chaque automne depuis une quinzaine d’années à Chambly, a décidé cette année de reprendre son populaire concept, en y ajoutant quelques onces de spiritueux.

À compter de ce vendredi, les amateurs de boissons fortes sont donc attendus à la

place Charles-Le Moyne, à deux pas du métro Longueuil, pour prendre part à la première édition du festival Caribü. Au menu: cocktails colorés, cuisine de rue et ambiance festive.

Les adeptes de musique ne devraient pas être en reste puisqu’une programmat­ion artistique éclatée est également au menu, comprenant entre autres une performanc­e de So Called samedi.

L’entreprise mise donc sur une formule gagnante et ne prétend pas renouveler le concept. «Les cocktails ont la cote depuis quelques années et les événements où ils sont à l’honneur sont de plus en plus nombreux, précise Claude Demers, directeur général de Concept B. Là où on pense tirer notre épingle du jeu, c’est qu’on a vraiment voulu mettre les produits québécois à l’avant-scène. »

Les curieux pourront ainsi rencontrer bon nombre de ces artisans qui s’affairent depuis quelques années à embouteill­er l’unicité des régions québécoise­s. Car aujourd’hui, fini les gins au goût persistant de genévrier et les whiskys décapants.

Les passionnés qui se cachent derrière les alambics québécois travaillen­t très fort pour mêler aux effluves alcoolisés les aromates typiques de chacune de nos régions.

«Ce qu’on voit se produire depuis quelques années dans le monde des distilleri­es québécoise­s ressemble de près à ce qui s’est passé, il y a une vingtaine d’années, dans celui de la bière et des microbrass­eries, explique Claude Demers. Il y a un réel engouement pour les alcools forts québécois. Et, détrompezv­ous, ce n’est pas un milieu facile. Certains producteur­s font un pari risqué à cause d’un cadre législatif rigide. »

Pour les amateurs de produits locaux, ce sera aussi l’occasion de se délecter des efforts des artisans québécois tout au long de la fin de semaine.

Et de concocter, sous les bons soins des artistes-mixologues de Boire, une entreprise qui souhaite démystifie­r la préparatio­n de ces boissons alcoolisée­s, des dizaines de cocktails signatures qui pourront être dégustés sur place.

Pour les puristes, ce sera également l’occasion de goûter les différents cordiaux québécois et, peut-être, de les comparer avec des marques d’ailleurs bien connues.

Heureuseme­nt, selon Claude Demers, l’amour que portent les Québécois aux élixirs de chez nous est grandissan­t, ce qui est très encouragea­nt pour ces entreprise­s locales. «Vous savez, en matière de qualité, nos artisans n’ont rien à envier à personne. Et le public n’hésite pas à opter pour un produit québécois quand vient le temps de rapporter une bouteille à la maison.»

Savoir-faire partagé

Plus qu’un simple événement de dégustatio­n, le festival Caribü se veut également une occasion pour les amateurs de cocktails d’en apprendre davantage sur les secrets de la mixologie.

«L’idée est aussi que le public apprivoise les bouteilles, qu’il découvre les techniques, qu’il arrive à reconnaîtr­e les ingrédient­s », poursuit-il.

Les plus inspirés pourront même s’improviser barmans le temps de concocter un verre à leur image, sous le regard attentif des gens de l’École du bar de Montréal.

«Notre objectif est simple: nous voulons participer à la démocratis­ation des spiritueux.

Au menu: cuisine de rue, ambiance festive et programme artistique, entre autres avec So Called « Notre objectif est simple : nous voulons participer à la démocratis­ation des spiritueux. Le mouvement est déjà bien en marche, il faut qu’il continue d’avancer. Claude Demers, directeur général de Concept B, à qui l’on doit notamment le festival Bières et saveurs de Chambly.

Le mouvement est déjà bien en marche, il faut qu’il continue d’avancer. » FESTIVAL CARIBÜ Du 17 au 19 février, de 14 h à 23 h à la place Charles-Le Moyne (métro Longueuil–Université-deSherbroo­ke). Tarifs et programmat­ion: festivalca­ribu.com.

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PHOTOS FESTIVAL CARIBÜ Le mixologue David Gauthier a signé deux cocktails pour l’événement.
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