Le Devoir

Culture: les livres importés sont abordables

Une nouvelle étude sur le prix de vente des livres importés au Québec montre qu’il est abordable

- CATHERINE LALONDE

Une nouvelle étude sur le prix au Québec des livres importés, commandée par l’Associatio­n des distribute­urs exclusifs de livres en langue française (ADELF), vient confirmer que les livres sont vendus à peu de chose près au même prix ici qu’en France.

«L’importatio­n de livres représente environ 41% du marché du livre au Québec, expliquait en entrevue téléphoniq­ue au Devoir Benoit Prieur, directeur général de l’ADELF. Ça vaut donc la peine de faire de temps à autre un examen du prix payé par le consommate­ur. Les résultats de cette nouvelle étude confirment ce qu’on croyait depuis longtemps», c’est-à-dire que le livre importé reste très abordable. «La surprise, c’est de constater que près de la moitié des best-sellers vendus l’est à un prix de 14,95$ ou moins. Ça veut dire qu’une très grande portion de ces ventes se fait en livres peu onéreux.»

En effet, sur les 500 best-sellers importés en 2016, 51% des titres vendus le sont à un prix suggéré de 3,75$ à 14,05$. Et les best-sellers importés sont vendus en moyenne 0,49 $ plus cher (+3%) que dans leur pays d’origine. Les 500 best-sellers importés représente­nt moins de 1% des titres, mais plus de 26% des exemplaire­s vendus.

Le choix des possibles

L’examen des 500 titres de fond, ces livres vendus en plus petite quantité, apporte une donnée nouvelle. «Sur les livres importés en très petite quantité, la majoration est plus forte que sur ceux qui sont importés à 300 ou 500 exemplaire­s. Plus le potentiel commercial d’un livre est élevé, plus la majoration est faible. »

Ces livres sont vendus au Québec en moyenne 2,13$ (+16%) de plus que dans leur lieu d’édition. Ça semble beaucoup? Pas pour Benoit Prieur. «Il y a les frais d’importatio­n, les frais de transport de livres qui traversent l’Atlantique, la manutentio­n. 240 000 titres en français sont vendus chaque année au Québec, dont certains à un ou deux exemplaire­s seulement. Et le pire, c’est que l’an prochain, il y aura environ 35 000 nouveautés qui vont s’ajouter ou venir remplacer en partie les titres de 2016. En matière de gestion des stocks, de maîtrise de l’informatiq­ue, des prouesses invisibles se font constammen­t dans le marché du livre. Imaginez mettre en marché 240 000 modèles différents de voitures, ou de grillepain. Aucune industrie n’a autant de produits offerts sur le marché que le livre, croit le directeur général. Et cette abondance de l’offre est essentiell­e, parce que garante de la diversité des idées, des opinions et des points de vue. »

L’étude a été réalisée à partir des données contenues dans Gaspard, le système d’informatio­n sur les ventes de la Banque de titres de langue française.

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