Le Devoir

Un Montréalai­s de 47 ans est accusé

- JESSICA NADEAU GUILLAUME ST-HILAIRE

Hisham Saadi fait face à des accusation­s de méfait public, de menaces de mort et d’incitation à craindre un attentat terroriste à la suite de l’alerte à la bombe lancée à l’Université Concordia mercredi.

L’homme de 47 ans a brièvement comparu par vidéoconfé­rence au palais de justice de Montréal jeudi après-midi. Il avait été appréhendé la nuit précédente dans un appartemen­t de la rue Darlington, dans le quartier Côte-des-Neiges.

Il n’a ni nié ni reconnu sa responsabi­lité quant aux accusation­s déposées contre lui.

Il devra se représente­r vendredi pour son enquête sur remise en liberté. Il sera rencontré par un criminolog­ue de l’urgence psychosoci­ale d’ici là.

Rappelons que l’Université Concordia avait été avisée vers 9 h mercredi d’une menace «sérieuse» à la sécurité de ses étudiants de confession musulmane. Un courriel soi-disant envoyé par un groupe d’extrême droite, acheminé à la direction et à plusieurs médias — dont Le Devoir —, prévenait que des bombes artisanale­s exploserai­ent à des endroits précis dans deux pavillons. La direction de l’établissem­ent universita­ire avait décidé d’évacuer les édifices en question peu avant midi.

L’Université se réjouit

À l’Université Concordia, on a refusé, jeudi, pour des raisons de «confidenti­alité», de confirmer ou d’infirmer que Hisham Saadi était un étudiant. Mais on se réjouissai­t de savoir le suspect derrière les verrous. « Pour nous, la chose la plus importante est d’assurer que les espaces sont sécuritair­es», soutient la porte-parole de l’établissem­ent, Christine Motta, en entrevue au Devoir.

«J’ai passé une partie de la journée dans le pavillon EV, qui a été évacué mercredi, ajoute-t-elle. Les étudiants musulmans ont repris leurs activités en ce qui concerne la semaine de sensibilis­ation pour lutter contre l’islamophob­ie, qui s’y tenaient depuis quelques jours. Il y avait plusieurs kiosques et plusieurs personnes venaient leur parler pour les appuyer. J’ai vu le visage de Concordia que je connais, ça m’a soulagée. »

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