L’ancien entraîneur Bertrand Charest subit son procès
Saint-Jérôme — Le procès de Bertrand Charest, ancien entraîneur national de ski alpin qui fait face à 57 chefs d’accusation liés à des agressions sexuelles, a entendu sa première présumée victime, jeudi matin, au palais de justice de Saint-Jérôme.
La femme, aujourd’hui dans la trentaine, a raconté dans son témoignage que l’accusé avait commencé à l’embrasser et à lui toucher les seins en 1997 alors qu’elle avait 17 ans.
Elle a aussi soutenu qu’elle avait eu d’autres rencontres de nature sexuelle avec Bertrand Charest pendant plusieurs mois en France et en Autriche, mais aussi à Mont-Tremblant, au Québec.
Selon le témoin, ces rencontres de nature sexuelle se sont déroulées dans des chambres d’hôtel, dans une camionnette, sur une table de physiothérapie, dans un avion et à la résidence de l’accusé. La femme a soutenu jeudi qu’elle était alors bien consciente que cette liaison n’était pas normale, même si elle croyait être amoureuse de Bertrand Charest. Elle a raconté que l’accusé se moquait d’elle et la dénigrait, pour ensuite lui faire de petits compliments.
Chefs d’accusation
Bertrand Charest, qui est détenu depuis son arrestation il y a deux ans, est notamment accusé d’agressions sexuelles, mais aussi d’abus de confiance. Les 12 victimes présumées étaient âgées de 12 à 19 ans au moment des faits allégués. Le procès pourrait durer un mois.
Présent dans la salle d’audience, l’accusé, aujourd’hui âgé de 51 ans, prenait des notes, jeudi, dans le box fermé d’un paravent, pour éviter tout contact visuel avec les témoins.
De 1996 à 1998, l’accusé était membre du personnel d’entraîneurs des athlètes féminines au sein de Canada Alpin, l’organisme national régissant le ski de compétition au pays. Les faits allégués se seraient produits dans les années 1990 à Mont-Tremblant et à Whistler, en Colombie-Britannique, mais aussi en France, aux États-Unis, en Autriche et en Nouvelle-Zélande.