FIFEM : 20 ans de p’tites vues
Depuis 20 ans, le Festival international du film pour enfants de Montréal se fait un point d’honneur d’offrir aux jeunes cinéphiles du cinéma de qualité en misant sur l’originalité et la diversité. Non seulement satisfait de contribuer de cette façon à former l’esprit critique des spectateurs âgés de 2 à 14 ans, le FIFEM propose à son jeune public l’occasion de mettre la main à la pâte en participant à différents ateliers à la Cinémathèque québécoise.
En collaboration avec les Sommets de l’animation, les aspirants cinéastes pourront se familiariser avec le dessin sur pellicule (8 mars). À l’atelier C’est arrangé avec le gars des vues (9 mars), ils découvriront tous les secrets et possibilités de l’écran vert et le monde merveilleux des effets spéciaux. En collaboration avec le Festival Stop Motion Montréal, ils pourront se familiariser avec le cinéma d’animation image par image en créant leur propre figurine. (10 mars)
À propos d’animation stop motion, le FIFEM présentera parmi ses 20 longs métrages en compétition Ma vie de Courgette, du cinéaste suisse Claude Barras, d’après le roman autobiographique de Gilles Paris, qui raconte les tribulations d’un petit orphelin dans son nouveau foyer d’accueil. En plus d’avoir figuré dans la course à l’Oscar du meilleur film d’animation, ce film remportait la semaine dernière le César du meilleur film d’animation et celui de la meilleure adaptation. (Tous les jours au Cinéma Beaubien et à la Cinémathèque québécoise.)
Invités d’honneur
Le FIFEM recevra la visite du réalisateur français Michel Boujenah, qui viendra présenter son nouveau long métrage, Le coeur en braille. Film d’ouverture du festival, Le coeur en braille relate l’amitié indéfectible entre une jeune violoncelliste qui perd progressivement la vue (Alix Vaillot) et un garçon éprouvant des difficultés d’apprentissage (Jean-Stan Du Pac). Charles Berling et Pascal Elbé incarnent les papas. (Les 7 et 9 mars, au Cinéma Beaubien.)
Le cinéma français est assurément à l’honneur de cette 20e édition puisque c’est Primaire, d’Hélène Angel, qui clôt les festivités. Sara Forestier y incarne une enseignante dévouée qui en vient à négliger sa propre famille et à remettre en question sa vocation après avoir découvert que l’un de ses élèves a été abandonné par sa mère et pris en charge par l’un des ex de celle-ci (Vincent Elbaz). La cinéaste sera aussi de la partie. (11 mars, au Cinéma Beaubien.)
Nouveautés et traditions revampées
Pour la première fois de son histoire, le FIFEM présentera des courts métrages en compétition, parmi lesquels Nadine de Patrick Péris, où un jeune garçon (Émilien Néron, découvert dans Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau) cherche un moyen de vaincre sa timidité afin de pouvoir parler à une jolie fille rencontrée à la bibliothèque (Jade Charbonneau, découverte dans Nouvelle adresse de Richard Blaimert), J’aime les filles, de Diane Obomsawin, documentaire d’animation où des femmes parlent de la découverte de leur homosexualité, ainsi que 2 escargots s’en vont, de Jean-Pierre Jeunet, d’après un poème de Prévert, avec les voix d’Audrey Tautou et de Mathieu Kassovitz. (Les 7, 10 et 12 mars, au Cinéma Beaubien.)
Fidèle à lui-même, le FIFEM permet de redécouvrir ses classiques et grands succès. Cette année, pour requinquer cette tradition, c’est dans de nouveaux lieux que les jeunes spectateurs pourront les voir. Ainsi, on présentera à la Tohu Les trois brigands de Hayo Freitag, d’après l’oeuvre de Tom Ungerer (9 mars), et Le coq de St-Victor, film d’animation de Pierre Gréco (10 mars), tandis qu’on projettera Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda (5 mars) au musée Pointe-à-Callière.
Enfin, pour les cinéphiles n’ayant pas peur de braver le froid des derniers jours de l’hiver, le FIFEM propose la soirée «Attache ta tuque» à BAnQ Rosemont–La Petite-Patrie, où sera projeté en plein air La guerre des tuques 3D de JeanFrançois Pouliot et François Brisson, d’après le classique d’André Melançon. (Le 5 mars.)