Le Devoir

Des parlementa­ires vont se pencher sur les allégation­s d’espionnage de Trump

- ANDREW BEATTY à West Palm Beach

Des parlementa­ires américains vont se pencher sur les accusation­s d’espionnage que le président Donald Trump a lancées contre son prédécesse­ur, Barack Obama, et sur lesquelles la Maison-Blanche a insisté dimanche, toujours sans preuve.

M. Trump a demandé dimanche au Congrès d’enquêter sur d’éventuelle­s écoutes de ses téléphones qui auraient été ordonnées avant l’élection du 8 novembre.

Quelques heures plus tard, le républicai­n Devin Nunes a assuré que la commission du renseignem­ent qu’il préside à la Chambre des représenta­nts chercherai­t «à savoir si le gouverneme­nt [avait] mené des activités de surveillan­ce sur des responsabl­es ou des représenta­nts de l’équipe de campagne d’un parti politique».

Donald Trump, qui passait le week-end en Floride, avait lancé la veille ces allégation­s dans des tweets matinaux. Elles ont été catégoriqu­ement démenties par le porte-parole de l’ancien président et elles ont suscité beaucoup de scepticism­e dans la classe politique américaine.

Mots pesés

«Les rapports concernant des enquêtes aux motivation­s politiques potentiell­es juste avant l’élection de 2016 sont très inquiétant­s», a insisté dimanche Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué.

«Le président Donald J. Trump demande que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l’activité russe, les commission­s sur le renseignem­ent au Congrès exercent leur autorité de supervisio­n pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassé­s en 2016», a-t-il ajouté.

Les mots sont pesés, la formulatio­n très prudente contrairem­ent aux tweets de la veille.

Le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, a répliqué en assurant samedi que l’accusation était «tout simplement fausse».

James Clapper, chef du renseignem­ent américain (DNI) sous Obama, a affirmé qu’« aucune opération d’écoute [n’avait] été mise en oeuvre» par les organismes sous sa responsabi­lité (dixsept agences et entités de renseignem­ent) contre Donald Trump.

Et selon le New York Times, le directeur du FBI James Comey considère que ces accusation­s sont dénuées de fondement et a demandé au départemen­t de la Justice de les rejeter publiqueme­nt.

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