Des parlementaires vont se pencher sur les allégations d’espionnage de Trump
Des parlementaires américains vont se pencher sur les accusations d’espionnage que le président Donald Trump a lancées contre son prédécesseur, Barack Obama, et sur lesquelles la Maison-Blanche a insisté dimanche, toujours sans preuve.
M. Trump a demandé dimanche au Congrès d’enquêter sur d’éventuelles écoutes de ses téléphones qui auraient été ordonnées avant l’élection du 8 novembre.
Quelques heures plus tard, le républicain Devin Nunes a assuré que la commission du renseignement qu’il préside à la Chambre des représentants chercherait «à savoir si le gouvernement [avait] mené des activités de surveillance sur des responsables ou des représentants de l’équipe de campagne d’un parti politique».
Donald Trump, qui passait le week-end en Floride, avait lancé la veille ces allégations dans des tweets matinaux. Elles ont été catégoriquement démenties par le porte-parole de l’ancien président et elles ont suscité beaucoup de scepticisme dans la classe politique américaine.
Mots pesés
«Les rapports concernant des enquêtes aux motivations politiques potentielles juste avant l’élection de 2016 sont très inquiétants», a insisté dimanche Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué.
«Le président Donald J. Trump demande que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l’activité russe, les commissions sur le renseignement au Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016», a-t-il ajouté.
Les mots sont pesés, la formulation très prudente contrairement aux tweets de la veille.
Le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, a répliqué en assurant samedi que l’accusation était «tout simplement fausse».
James Clapper, chef du renseignement américain (DNI) sous Obama, a affirmé qu’« aucune opération d’écoute [n’avait] été mise en oeuvre» par les organismes sous sa responsabilité (dixsept agences et entités de renseignement) contre Donald Trump.
Et selon le New York Times, le directeur du FBI James Comey considère que ces accusations sont dénuées de fondement et a demandé au département de la Justice de les rejeter publiquement.