L’HIVER SE RÉVEILLE
Braver le vent, la neige et le froid. L’hiver avait été plutôt tranquille, sans trop de longues périodes de froid intense ni d’abondantes chutes de neige. Mars serait-il en train de sauver la réputation de cette saison parfois mal-aimée? Quoi qu’il en soit, toutes les écoles publiques de Montréal sont fermées ce mercredi.
La tempête qui s’abat sur le territoire québécois sera «possiblement la plus importante de l’hiver».
C’est du moins ce que croit René Héroux, météorologue à Environnement Canada, parlant d’accumulations qui devraient atteindre de 15 à 40 centimètres sur l’ensemble des régions du Québec.
Toutes les commissions scolaires de Montréal ont annoncé mardi soir que leurs écoles seront fermées ce mercredi. La Commission scolaire de Laval devait prendre une décision tôt en matinée. Les autres, situées en Montérégie, dans les Laurentides ou dans Lanaudière, n’avaient pas encore fait d’annonce à ce sujet en fin de soirée, mardi.
En Estrie et en Montérégie, des fermetures d’écoles ont eu lieu dès mardi. À l’aéroport Montréal-Trudeau, 172 des 600 vols prévus pour la journée ont été annulés. Des annulations ont aussi été annoncées pour ce mercredi.
Sur la route, un homme a péri à la suite d’un violent impact survenu à Saint-Wenceslas, dans le Centre-du-Québec. Son véhicule est entré en collision avec un pilier de viaduc, vers 15 h, sur l’autoroute 55.
Un carambolage impliquant une trentaine de véhicules est aussi survenu vers 15h30, sur l’autoroute 10, dans le secteur de Magog. Les conditions étaient d’ailleurs particulièrement difficiles en Montérégie et en Estrie.
Dépressions
Cette tempête est l’amalgame de deux dépressions qui ont traversé le nord des États-Unis ces derniers jours. La première était située sur les Grands Lacs au niveau des États de l’Illinois et de l’Ohio et la seconde s’est formée sur la côte est américaine, indique Simon Legault, météorologue à Environnement Canada.
Bien que des températures plus printanières aient titillé le Québec ces dernières semaines, il n’est pas rare que d’importantes tempêtes s’abattent sur la province à cette période de l’année.
«Les soubresauts sont plus forts, puisque ça commence à se réchauffer du côté des États-Unis, explique Simon Legault. Le soleil est plus chaud et donc il y a plus d’eau qui s’évapore des océans. Le contraste est donc très fort avec la masse d’air froid qu’on a connue ces derniers jours, ce qui crée des systèmes plus vigoureux.»
Quant à savoir s’il s’agit de la dernière tempête de l’hiver, il n’y a rien de plus incertain. «On a souvent de petites surprises à la fin mars ou au début avril, donc il ne faut pas s’étonner si ce n’est pas la dernière », prévient M. Legault.