Ottawa et Québec doivent faire pression sur Washington, croit Coderre
Le maire de Montréal, Denis Coderre, demande l’intervention d’Ottawa et de Québec pour tenter de contrer la réduction draconienne appréhendée du budget consacré à la restauration des Grands Lacs par le gouvernement Trump.
En raison des compressions imposées à l’Agence de protection de l’environnement, le programme visant à améliorer la qualité de l’eau des Grands Lacs pourrait passer de 300 millions à 10 millions, soit une baisse de près de 97 %.
De retour de Chicago, où il participait au Chicago Urban Waterways Forum qui réunissait 19 maires, Denis Coderre — qui préside l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent — a réclamé des gouvernements du Canada, du Québec et de l’Ontario qu’ils fassent pression auprès des autorités américaines pour les inciter à renoncer à ces compressions.
«Il est minuit moins cinq. Il faut vraiment s’occuper de cette question-là. La protection des eaux, c’est essentiel dans tout ce qui s’en vient», a commenté le maire mardi. «Toute représentation va être importante. Alors, je demande officiellement au gouvernement du Canada, au gouvernement de l’Ontario et à celui du Québec d’agir en conséquence et que nos ministres de l’Environnement puissent travailler en ce sens.»
Protection des eaux
Si elle se confirme, la réduction du financement des projets visant la protection des Grands Lacs et l’amélioration de la qualité de l’eau pourrait freiner les initiatives liées à la lutte contre la propagation de la carpe asiatique, les cyanobactéries ou les rejets polluants des villes riveraines.
S’il se dit inquiet des impacts que pourraient avoir les compressions budgétaires américaines, Denis Coderre semble ne pas craindre pour l’eau potable de Montréal.
Du côté du gouvernement fédéral, on insistait mardi sur la poursuite des mesures mises en place pour améliorer la santé des Grands Lacs. « Le Canada reste fermement engagé envers les principes et les actions de l’Accord Canada– États-Unis sur la qualité de l’eau des Grands Lacs et pour la poursuite de nombreux programmes ciblés sur les Grands Lacs», a souligné la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna. Celleci doit d’ailleurs aborder le sujet mercredi, dans le cadre d’une rencontre prévue à Washington.
Le programme américain d’amélioration de la qualité de l’eau des Grands Lacs pourrait passer de 300 millions à 10 millions