Gabriel Nadeau-Dubois entre en piste
C’est devant une foule gonflée à bloc que la candidature de Gabriel Nadeau-Dubois à l’élection partielle de la circonscription montréalaise de Gouin, dont la date n’est pas encore fixée, a été confirmée, sans surprise, dimanche soir.
Ce dernier succède ainsi à l’ancienne députée Françoise David qui était d’ailleurs présente pour lui passer le relais lors d’un événement réunissant quelques centaines de personnes à l’école secondaire Père-Maquette.
Le candidat de 26 ans a été élu par acclamation puisqu’aucune autre personne ne briguait ce poste. Depuis l’annonce de l’entrée en politique de Nadeau-Dubois au début du mois de mars, Québec solidaire (QS) semble porté par une vague de sympathie sans précédent.
Au cours des dernières semaines, ce ne sont pas moins de 5000 nouveaux membres qui se sont ajoutés au rang des militants du parti qui, jusqu’alors, en comptait environ 10 000. Et, selon les organisateurs de la soirée d’investiture, de nouvelles cartes de membres ont continué à se vendre dimanche soir.
Au-delà de l’image
Bien connu depuis la crise étudiante de 2012, Gabriel Nadeau-Dubois polarise. «C’est quelqu’un qu’on adore ou qu’on déteste, souligne Marie Lauzon, une militante du parti. Il y a des gens qui se souviennent de 2012 et qui l’ont malheureusement encore en travers de la gorge.»
Elle-même se souvient très bien des événements de ce chaud printemps. «Au début, j’étais sympathisante, mais je ne sortais pas dans la rue. C’est ce jeune étudiant, avec ses idées et déclarations articulées, qui m’a convaincue. »
La résidente de la circonscription de Laurier-Dorion — où l’actuel co-porte-parole Andrés Fontecilla défendra à nouveau les couleurs de QS aux élections de 2018 — souhaite toutefois que le jeune homme politique réussisse à se faire entendre. « J’espère vraiment que les gens passeront par-dessus cette image polarisante et qu’ils accepteront d’écouter ce qu’il a à dire.»
Miser sur l’éducation
Gabriel Nadeau-Dubois a profité de son investiture pour annoncer les couleurs de sa future campagne qu’il entend faire sur le terrain. Au cours des prochains mois, et des prochaines années s’il est élu dans Gouin, il souhaite porter les dossiers de l’éducation à l’Assemblée nationale. «Si on veut comprendre ce que les libéraux veulent faire, on a qu’à regarder dans quel état sont nos écoles publiques, a-t-il indiqué. Entre 2010 et 2015, le Parti libéral a coupé près d’un milliard de dollars en éducation. Ça, ce sont des milliers d’enfants qu’on abandonne.»
S’il est élu, M. Nadeau-Dubois entend travailler très fort pour redonner au système d’éducation public ses lettres de noblesse. Il estime également qu’il est plus que temps que le gouvernement cesse de financer le réseau des écoles privées à «même les fonds publics».
Gabriel Nadeau-Dubois se présente également comme co-porteparole de QS. Il espère endosser ce mandat au côté de Manon Massé, députée solidaire dans la circonscription de SainteMarie—Saint-Jacques. Les deux nouveaux co-porte-paroles seront connus au terme du congrès du parti en mai prochain.
Depuis l’arrivée de Nadeau-Dubois, Québec solidaire (QS) semble porté par une vague de sympathie sans précédent