Aucun lien entre le terroriste et les djihadistes
La police britannique n’a trouvé aucun lien entre l’auteur de l’attentat qui a fait quatre morts à Londres et des groupes djihadistes, ni de preuve qu’il ait eu des complices, après cinq jours d’enquête.
Scotland Yard n’a «pas trouvé de preuve d’une association» de l’auteur de l’attentat de Londres avec les groupes djihadistes État islamique ou al-Qaïda, ni de preuve qu’il s’était radicalisé en prison, indique un communiqué publié lundi.
Khalid Masood avait cependant « clairement un intérêt pour le djihad», a précisé un responsable de l’antiterrorisme, Neil Basu.
L’attentat, qui avait fait mercredi dernier 4 morts et plus de 50 blessés, avait été revendiqué le lendemain par le groupe État islamique (EI), qui a déclaré que Masood était «un soldat» de l’organisation.
Mais la formulation du communiqué semble indiquer que l’organisation n’a pas préparé ou coordonné l’attaque. Masood a agi « en réponse à l’appel à frapper les pays de la coalition» internationale antidjihadistes, a déclaré Amaq, l’agence de propagande du groupe EI.
«Il n’y a aucune preuve que Masood se soit radicalisé en prison en 2003, comme cela a été suggéré. C’est de la pure spéculation», a ajouté le policier.
Loup solitaire ?
Alors que les enquêteurs essaient de reconstituer son parcours juste avant l’attaque et de comprendre ses motivations, M. Basu a appelé toute personne ayant été en contact avec Masood le jour de l’attentat à se faire connaître.
Il a relevé que l’auteur de l’attentat avait employé des moyens «peu sophistiqués, peu techniques, à bas prix, en copiant d’autres attaques, qui font écho à la rhétorique des dirigeants du groupe EI en termes de méthodologie et d’attaque contre la police et les civils».
«Mais à ce stade, nous n’avons pas de preuve qu’il en ait discuté avec d’autres»,a ajouté le responsable.
Ces éléments renforcent la thèse d’un «loup solitaire» passé par la case prison, comme un certain nombre de djihadistes ayant frappé en Europe avant lui.