L’enquête n’aurait pas contacté les familles
Une coalition de groupes militants pour les droits des femmes autochtones a manifesté sa grande inquiétude au sujet de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, affirmant que la commission n’a pas adéquatement tenté de joindre les familles.
Un rapport de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de 2014 indiquait que la police avait identifié près de 1200 femmes et filles assassinées ou disparues au Canada.
La Coalition pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en ColombieBritannique se dit inquiète après que des médias eurent rapporté que la commission n’avait identifié qu’une centaine de survivantes ou membres de la famille des victimes.
Fay Blaney, qui est membre de la coalition, a expliqué qu’elle comprenait que le gouvernement fédéral n’ait pas partagé avec la commission les noms des personnes qui se sont manifestées lors des consultations préliminaires.
Elle réclame que la commission demande immédiatement à tous les ordres de gouvernement et organisations autochtones de communiquer avec les membres des familles et les survivantes afin de s’assurer qu’ils savent comment s’inscrire comme témoins.
«Le message principal que nous envoyons aujourd’hui est d’avoir une plus grande clarté et des communications élargies de la part des commissaires, plus d’encouragement, moins de passivité », a dit Mme Blaney en conférence de presse. «Faites en sorte de bâtir cette base de données et faites le nécessaire », a-t-elle ajouté. Mme Blaney a affirmé que la coalition s’inquiétait du fait que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux n’utilisaient pas leurs bureaux pour aider à l’enquête.
Une commission proactive réclamée
Lorelai Williams, dont la tante est disparue il y a des décennies et dont une cousine ferait partie des victimes du tueur en série Robert Pickton, a dit croire que la commission devrait être proactive et tendre la main aux familles et aux survivantes. Mme Williams s’est demandé à quoi servent les consultations, sinon à recueillir les noms des membres des familles pour l’enquête.
La commissaire en chef, Marion Buller, n’était pas disponible lundi pour accorder une entrevue.