Bombardier lance une bombe
Pour réussir dans ce monde de concurrence économique mondiale, des réorganisations sont malheureusement nécessaires, voire inévitables. Autant dans le domaine privé que public. Lorsqu’il s’agit d’êtres humains, lesdits bouleversements, effectués par les «bourreaux» gestionnaires, devraient avoir à coeur de limiter les dégâts le plus possible pour toutes ces familles touchées par une perte d’emploi. Les gestionnaires ne doivent pas se soucier uniquement de l’amour des actionnaires pour leur portefeuille, mais aussi de la responsabilité morale envers des hommes et des femmes qui se retrouveront peut-être à la rue, incapables de trouver un autre emploi. Ces licenciements devraient être vécus dans la tristesse, dans le regret, presque dans le désespoir. Pleurant avec eux, les dirigeants accepteraient même une réduction de salaire. Alors que, au contraire, ces « tueurs de vie » font la fête, s’octroient des augmentations scandaleuses, se réjouissant et soulignant leur réussite destructrice. Ces comportements me lèvent le coeur et m’indignent au plus haut point. À quand un semblant de capitalisme humain et moral? À quand un vrai partage entre tous les êtres humains ? N’attendons plus rien de Bombardier ; la misère morale de ses dirigeants me sidère et a fait disparaître toute l’estime et la fierté ressenties pour cette compagnie depuis toujours. Adieu, pauvres exécutants! Philippe Roy Gatineau, le 3 avril 2017