Christine Girard s’approche de l’or olympique
Cinq ans après les faits, la Québécoise Christine Girard est sur le point de devenir la première médaillée d’or — et double médaillée — en haltérophilie de l’histoire olympique canadienne.
Cette perspective est en voie de se concrétiser après que le Comité international olympique (CIO) a indiqué par voie de communiqué mercredi que l’haltérophile russe Svetlana Tzarukaeva, qui était provisoirement la médaillée d’or des Jeux de Londres en 2012 chez les 63 kg, avait été épinglée pour avoir testé positive au déhydrochlorméthyltestostérone, une substance interdite.
«C’est très significatif et ça envoie un gros message, a déclaré Girard à La Presse canadienne de sa résidence en Colombie-Britannique. On a parfois l’impression qu’on ne performe pas à armes égales sur la scène internationale, mais cette décision envoie le message que ça vaut la peine de rester fidèle à nos valeurs. C’est positif non seulement pour les athlètes canadiens, mais aussi pour les petites filles qui aimeraient pratiquer un sport traditionnellement masculin.»
Bronze au départ
Puisque la Kazakhe Maiya Maneza avait déjà dû rendre sa médaille d’or à Tzarukaeva, l’automne dernier, après qu’une nouvelle analyse de ses échantillons eut démontré qu’elle avait utilisé une substance interdite, la représentante de l’unifolié devrait maintenant pouvoir grimper sur la plus haute marche du podium. Girard avait initialement décroché la médaille de bronze chez les 63 kg en 2012.
Première médaille d’or
Avant Girard, seuls les Canadiens Gerry Gratton et Jacques Demers avaient obtenu une médaille en haltérophilie aux Jeux olympiques. Gratton avait gagné l’argent chez les 75 kg aux Jeux d’Helsinki en 1952, tandis que Demers avait grimpé sur la deuxième marche du podium chez les 75 kg aux Jeux de Los Angeles en 1984. Girard deviendrait donc la première médaillée d’or du pays dans son sport.