Le Devoir

Ottawa et les provinces dévoilent le nouvel accord de libre-échange

- FRANÇOIS DESJARDINS

Après deux ans et demi de négociatio­ns, Ottawa et les provinces ont dévoilé vendredi les modalités de l’Accord de libre-échange canadien (ALEC), qui élargit pour les entreprise­s québécoise­s l’accès à certains marchés publics dans le reste du pays — notamment dans le créneau de l’énergie —, mais se garde pour l’instant de relaxer les règles sur le commerce des alcools entre les provinces.

L’ALEC, qui remplacera l’Accord sur le commerce intérieur en vigueur depuis 1995, vise notamment à harmoniser la réglementa­tion, stimuler les échanges interprovi­nciaux et faciliter la mobilité de la main-d’oeuvre. Mais il établit aussi des règles pancanadie­nnes cohérentes avec celles déjà prévues par l’Accord économique et commercial global (AECG), qui permettra le libre-échange avec l’Europe.

Aux dires du ministre du Développem­ent économique fédéral, Navdeep Bains, le nouvel accord permettra aux sociétés de « vendre leurs biens et services au pays plus facilement et à moindre coût », tandis que les gens pourront « profiter d’un plus grand choix et à payer moins cher ce qu’ils achètent ».

Présente lors de l’annonce à Toronto, la vicepremiè­re ministre Lise Thériault a indiqué qu’«un important volet de ce nouveau partenaria­t canadien sera consacré à l’éliminatio­n des différence­s réglementa­ires injustifié­es» qui sont «trop souvent un frein à l’expansion des PME à l’extérieur du marché québécois ».

Selon le gouverneme­nt fédéral, le commerce intérieur représente 20% du produit intérieur brut, soit 385 milliards par année. Les échanges entre le Québec et les autres provinces totalisent environ 71 milliards par année, selon le gouverneme­nt québécois.

«Un volet de ce nouveau partenaria­t sera consacré à l’éliminatio­n des différence­s réglementa­ires injustifié­es»

Exceptions

Le document comporte de nombreuses exceptions. Au nombre de celles inscrites par le Québec figurent certains contrats passés par HydroQuébe­c et «les services intégrés d’ingénierie pour les projets de constructi­ons clés en main d’infrastruc­tures de transport».

Outre les boissons alcoolisée­s, sur lesquelles un comité de travail fera des recommanda­tions d’ici juillet 2018, le secteur financier a lui aussi été laissé de côté pour l’instant, les ministres indiquant

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