Lettre à mon député
Le gouvernement devrait légiférer pour que les salaires des hauts dirigeants soient soumis à un plafond.
Si les membres de l’équipe de direction de Bombardier croient que leurs compétences et leur mérite personnel peuvent justifier un tel salaire, ces personnes souffrent de sérieuses névroses et représentent un danger pour l’économie et la population du Québec. Nous migrons d’un capitalisme sauvage vers un socialisme d’entreprise où, comme pour les grandes banques des États-Unis, les bénéfices vont aux entreprises privées tandis que les coûts et les risques sont assumés par les contribuables. Nous subissons un viol économique. Ces gens, ainsi que les gouvernements qui aident à dépouiller les contribuables, sont des criminels au regard de l’équité et de l’éthique.
De l’avis général des sociologues, économistes, historiens et intellectuels de ce monde, nous vivons «une période inédite dans l’histoire du capitalisme contemporain » avec un écart entre le salaire des p.d.g. et le salaire moyen qui a «explosé».
Les conséquences pour la croissance économique sont dramatiques. La grande part de l’argent qui va dans les poches des hauts dirigeants n’est pas réinvesti dans l’économie, contrairement à celui du simple salarié qui, souvent, dépense 100 % de son salaire annuel.
Les arguments de la ministre Anglade sont une insulte à l’intelligence. Autant d’hypocrisie et de malhonnêteté donnent froid dans le dos. Je désespère de mon pays en constatant qu’une ploutocratie s’est substituée à la démocratie et que nous sommes gouvernés par des acteurs chargés de jouer des rôles de plus en plus grotesques.
Je suis totalement révoltée et je tiens à vous le faire savoir. Caroline Arseneau Blainville, le 6 avril 2017